Terrain d'entraînement des Coraks de Mino'Tr

Tout village corak a son terrain d'entraînement. On s'y bat, évidemment, on s'y entraîne, on s'y échauffe, on s'y étire, on y mugit, on y crie de douleur parfois et on y règle ses comptes. Il y a toujours du monde sur ce terrain, et entre autres un maître guerrier qui peut enseigner à ceux-ci quelques techniques de sa connaissance pour les prix suivants :

Sorts de niveau 1 :

• 65 pièces de cuivre : Provocation
  
• 50 pièces de cuivre : Pourfendre
  
• 48 pièces de cuivre : Résistance

Sorts de niveau 2 :

• 1 pièce de bronze et 84 pièces de cuivre : Tentative de désarmement
  
• 2 pièces de bronze : Précision avancée

Un peu intimidé par les masses qui rugissent en enchaînant moulte coups. Je me pose dans un coin pas trop envahit par les mouvements d'esquive des autres.

Je farfouille dans mn sac et ressort la chemise de mailles que le recenseur m'a offerte un peu plus tôt et la lève au dessus de mes yeux. Elle est neuve et chaque petit anneaux de métal brille au soleil. la cotte coule entre mes doigts commeun tissu. Quelques plaques d'acier couvrent certaines zones qu'elles peuvent protéger sans gêner les mouvements, comme sur les épaules ou le torse. Après l'avoir admiré quelques instants, je l'enfile, non sans mal.

Elle est un peu petite pour moi, mais rien de vraiment handicapant. Je teste quelques mouvements pour voir si je garde la même souplesse que seulement vêtu d'un pagne. Satisfait par la qualité de l'armure, je regarde un peu mes armes. L'arc est sobre mais résistant. J'ai l'impression que la corde est en fibre de palme, mais je n'en suis pas sûr. Ayant aperçu des cibles sur le terrain, je cherche avec enthousiasme un carquois bien garni, mais je ne trouve rien. Je fouille par trois fois pour bien m'en assurer, mais le nombre limité de poches m'empêche de me voiler la face plus longtemps.

(Il a oublié les flèches cet idiot ! Je vais evoir en acheter...)

Je me rabats sur ma masse d'acier trempé et jauge son poids en souriant. L'extrémité est comme une boule déformée et barrée de stries.

(C'est une bonne arme ! Je pourrais faire de beaux combat avec.)

Je me lève et fait un muvement ample du bras pour entendre siffler le fer. La masse m'emporte un peu en avant, son élan étant plus grand que je ne l'aurais pensé. Je fais un pas maladroit pour me rattraper puis regarde autour de moi un peu honteux. Je me reprends je commence quelques enchaînements dans le vide.

Au début, je fais les mouvements de base, les coups principaux et les positions de garde. Puis au bout d'un moment, je prends des aises et amplifit la cadence, change les mouvements, incruste par moment un mouvement spécial comme une rotation, un coup d'estoc ou un saut plongeant.

Je m'entraîne ainsi sous le soleil de plomb, suant sang et eau pour m'habituer à ma masse. Si j'arrive à atteindre un niveau de cohésion avec mon arme, elle sera presque le prolongement de moi-même et je porterais mieux mes coups.

Alors que je finis une suite de coups, ma masse finit par se planter dans le sol, soulevant un nuage de sable. Je reprends ma respiration difficilement, les efforts étant continu depuis quelques heures. Je me plie en deux pour trouver mon souffle plus facilement, m'appuyant sur mon arme comme sur une canne.

Un sourire au coin des lèvres et un air enjoué, un Corak intéressé te rejoint :

"Tu es un nouveau guerrier, cela se voit."

Après cette déclaration, il décide de se présenter :

"Je suis le maître guerrier corak à qui on s'adresse lorsqu'on a besoin d'apprendre quelques techniques de combat ..."

Bien que son armure ait l'air vieille, tu t'étais déjà douté de sa qualité et de la force de celui qui la porte. Ainsi ces paroles ne te surprennent pas.

J'entends une voix proche de moi railler gentillement mes réflexes de débutant. Je lève les yeux et découvre un corak à l'allure puissante, portant une armure qui a vécu, laissant imaginer les exploits de son possesseur. Je souris à mon tour entre deux souffles.

"Et moi je m'appelle Brok, je viens d'arriver en ville..."

(Il peut m'apprendre des techniques, c'est une bonne chose à savoir !)

Je réfléchit un peu à ce qu'il pourrait m'apprendre mais j'ai tellement de choses en tête que je ne sais pas par quoi commencer. Parce qu'évidemment, je ne pourrais pas lui demander de tout m'apprendre, ce serait abusif. En réfléchissant aux difficultés que j'avais eu dans mes derniers combats, j'arrive à me choisir.

"Si vous pouvez enseigner des techniques de combat, je dois avouer que vos services me seraient très utile. Je... J'ai toujours eu du mal à donner un coup décisif. Dans certains combats, c'est utile de pouvoir porter une attaque fatale, mais mes coups restent faibles. Pouvez-vous m'aider ?"

Le maître guerrier prend un air sérieux et réfléchit, puis dit :

"Je vois."

Il enchaîne une série de coups sous tes yeux alors inconnus, et déclare :

"Ce qu'il te faut, c'est blesser l'ennemi afin que sans même que tu le frappes encore plus, il perde des forces. Tu peux essayer d'apprendre la même technique que moi, afin de pourfendre tes ennemis pour les blesser pour tout le combat."

Il ajoute :

"Et par la suite, tu pourras achever ton adversaire en l'empalant avec ta corne, si tu te sens sûr de toi."

Mes indications semblent donner écho dans les techniques du maître et il entame un enchaînement surprenant.

"Ce qu'il te faut, c'est blesser l'ennemi afin que sans même que tu le frappes encore plus, il perde des forces. Tu peux essayer d'apprendre la même technique que moi, afin de pourfendre tes ennemis pour les blesser pour tout le combat."

Ses explications sont concises et éclairent la série de coup que je viens de voir. Il continue sur une remarque sur ma corne qui pourrait empaler viollement un animal. Je souris en me rappelant les quelques fois où j'ai pu l'utiliser.

"Effectivement... Bon, je vais essayer."

Je brandis ma masse dans le vide et reste quelques instants immobiles, ne sachant que faire. Il faut que les coups portent sur des endroits du corps qui supporteront mal les coups, comme la colonne vertébrale, le cou, les côtes... Je comprends mieux la démonstration précédente qui visait à placer des coups dans des angles bien particuliers. Malgré la compréhension de la théorie, la pratique ne promet pas d'être facile.

Je gesticule bêtement sous les yeux de mon professeur pendant plusieurs minutes avant detrouver quelques passes d'arme correcte. Je regarde souvent le maître des lieux pour voir si je me débrouille bien ou pas.

Au bout d'une série un peu meilleure que les autres, je me tourne vers lui.

"Alors, Comment je me débrouille ? C'est pas facile sans un mannequin ou un adversaire en face..."

Le maître guerrier sourit :

"En effet, ce n'est pas chose aisée que d'apprendre une technique de guerrier ..."

Ainsi il exécute à nouveau la série de coups portés contre un adversaire fictif mais plus lentement, simulant même les chocs de la rencontre de l'armure de l'adversaire fictif par l'arme du Corak.

"Il faut plus accélérer la vitesse de frappe avec ton arme, n'arrête pas ton accélération du bras avant que ton arme soit à un pouce de l'adversaire ..."

Il poursuit :

"Néanmoins, le dernier enchaînement de coups que tu viens de faire, là, est assez concluant. Refais-le deux ou trois fois de plus en appliquant ce que je viens de te dire ..."

il recommence sa démonstration, prenant plus de temps pour que je détaille bien les étapes. Je prends note mentalement de ses mouvements, remarquant par moment des détails que je n'avais pas vu avant et qui pêchaient dans mes essais.

"Il faut plus accélérer la vitesse de frappe avec ton arme, n'arrête pas ton accélération du bras avant que ton arme soit à un pouce de l'adversaire ..."

(Vitesse et précision... Pour avoir un maximum de vitesse, sans un effort superfu à pousser l'attaque au delà de la cible...)

J'aquiesce en prenant une mine sombre, jaugeant la difficulté et commençant à fatiguer de cet après-midi d'entraînement acharné. Mais il me remonte légèrement le moral en me félicitant sur la dernière série de coup que j'avais fait.

"D'accord... Continuons."

Je prends une grande respiration puis recommence. Tout d'abord, je porte un coup transversal, passe d'arme qui sert à trouver une ouverture dans les défenses de l'autre plutôt qu'une attaque, puis j'assène la masse en une trajectoire horizontale du coté droit, comme si je visais la nuquede mon adversaire en fauchage. Au dernier instant, je fige mon bras, puis reprends mon élan dans le sens inverse. Je me plie un peu en avant tandis que j'effectue un pas sur le coté pour me retrouver sur le flanc de mon adversaire. Ma main libre traine devant moi mais je l'imagine aisèment tenant l'épaule de l'ennemi. Ma masse reviens, cette fois-ci un peu plus bas, brisant les côtes de l'ennemi imaginaire. J'ai encore du mal à ralentir mon bras au dernier instant, mais la poitrine d'un monstre réel amortira sans problème, aidant même le prochain mouvement en faisant un eptit effet de ressort. Je fais une pirouette sur moi même, mon bras armé fauchant le vide par l'extérieur pour revenir sur ma victime par derrière, frappant le dos avec une grosse puissance. D'un mouvement ample, je repousse mon adversaire invisible, comme pour contempler les dégâts.

Je suis plutôt fier de moi, convaincu d'avoir compris les éléments du fameux coup. Mais il me reste néanmoins un certain manque de calibrage de ma vitesse et évidemment de l'habitude qui me permettra de ne peux avoir l'esprit tout occupé à donner ce coup. Je recommence donc, essayant d'ignorer le soleil décliant en même temps que mes forces. Les erreurs se font moins nombreuses, les coups plus précis et ma vitesse d'exécution acceptable.

Je me tourne vers mon précepteur.

"Je crois que je commence à avoir le coup de main."

Le maître guerrier t'applaudit :

"Bravo ! Il ne t'a fallu qu'une après-midi pour avoir appris cette technique ! Ce n'est pas commun ..."

Le Corak ajoute :

"Mais maintenant, il faut que tu la maîtrises parfaitement : entraîne-toi souvent !"

Rapidement, il ajoute encore :

"Tu me dois 50 pièces de cuivre."

Mon professeur m'applaudit, me donnant ainsi une grosse satisfaction. Il me félicite même de ma célérité d'apprentissage, tout en me conseillant de continuer l'entraînement, même si ça va de soit. Je hausse un sourcil quand il m'annnonce un prix, mais le baisse rapidement.

(Il ne m'avait pas prévenu pour le payement, mais c'est normal qu'il récupère une rémunération en l'échange de ses précieux conseils.)

"Oui bien sûr..."

Je sors ma bourse pour le payer puis pense à quelque chose.

"Sais-tu où je peux trouver une armurie ? J'aurais besoin de m'acheter des flèches."

Le Corak te répond :

"Il suffit de regarder un peu, une rue plus loin, dans les habitations ... une boutique s'y tient, l'armurerie ..."

Il te salue :

"Au revoir, jeune Brok !"

Il m'indique une direction puis me salue.

"Merci. Au revoir, maître."

Je prends mes affaires, garde mon armure de maille sur moi, accroche ma masse à ma ceinture et accroche mon ar dans mon dos, ainsi que mon sac. Ainsi paré, je suis prêt à prendre ma nouvelle voie d'aventurier. Je sors du terrain d'entraînement fatigué mes ravi.

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