A la chope bien pleine

A la chope bien pleine, vous n'aurez jamais soif. On vous remplit votre chope avant même que vous n'ayez eu le temps de le demander. Cette nécessité naine vitale est grandement respectée ici. L'aubergiste a 9 chambres qu'il loue pour 11 pièces de cuivre chacune. Ici, la bière est bonne, l'ambiance est détonnante, bref, vous pourrez vous y décontracter.

La porte pivota sur ses gonds en fer forgé, qui n'avaient dû être graissés que rarement étant donné le grincement strident qu'ils émettaient, et un nain roux qui semblait être l'aubergiste sortit. Le nain, au visage ridé et émacié semblait épuisé mais il m'invita avec un grand sourire à le suivre. Après m'être glissé dans l'entrebaillement de la porte, je la refermais précautioneusement derrière moi. Alors que j'avançais vers la table sculptée en forme de pinte mousseuse qui servait de comptoir, je lançai un coup d'oeil étonné autour de moi, tout semblait fait pour inciter le client à consomer les bonnes cervoises de la régions : de nombreux tableaux représentant des scènes de fête comportaient toujours au centre un amoncellement de chope vides. Cette étonnement s'accentua lorsque je remarquai que la rampe d'un escalier qui semblait mener aux chambres représentait de nombreux godets debordant.
Absorbé par mon observation, j'avais fait s'impatienter le tavernier qui commençait à bougonner, cependant je le remarquai très vite et m'excusais aussitôt :

"Je suis confus, j'étais éblouit par la remarquable décoration de votre commerce. Auriez-vous une chambre et un souper à me proposer, je me sens exténué, je remarque que la clientèle n'est pas au beau fixe, la taverne semble pourtant réputée, cependant les temps sont durs, le recenseur n'avait pas non plus le moral, mais je ne vais pas m'étendre davantage, qu'en est-il de la chambre?"

L'aubergiste te répond :

"Du coucher de soleil au coucher de soleil ou du lever de soleil au lever du soleil une chambre pour 11 pièces de cuivre seulement ici tu pourras trouver."

Et il tend la main.

Le tavernier me répond de sa tirade habituellle et me tend une main rugueuse. Je sors alors une pièce de bronze de la bourse que j'avais pris soin de prendre à mon cou à l'aide d'une ficelle usée. Je lui dépose la piéce dans la main en lui adressant un sourire des moins sincères qu'ils soient. Pendant que l'aubergiste fait ses comptes pour me rendre la juste monnais, je jète un nouveau coup d'oeil à la salle et remarque un client, assis dans un recoin de la pièce, le dos appuyé contre le mur, les jambes étendus sur le banc. Il était encapuchonné et je ne l'avais pas remarqué lorsque j'étais entré.

(Je devrais sûrement aller entamer la conversation avec ce solitaire, cela me permettrai peut-être d'obtenir quelques renseignement sur la situation actuelle.)

Le nain encapuchonné, apercevant tes regards, daigne t'observer. Un sourire narquois s'étend ensuite sur ses lèvres.

A n'en pas douter, il se moque de toi !

Je sentai le main rugeuse du tavernier m'ôter les quelques pièces que je lui tendait et me rendre ce qu'il me devait, je ne fis pas la soustraction pour connaître le montant exact et glissai d'un geste bref de la main les sous dans ma bourse. Je tournai à nouveau la tête vers le mystérieux voyageur, je distinguai alors un sourire narquois qui se dessinait sur son visage sombre.

( Ne serait-il pas en train de se moquer ou de préparer un mauvais coup? )

Je décidai cependant, prenant mon courgae à deux main d'aller lui parler, je pensai lui soutirer quelques informations grâce à mon éloquence naturelle. J'approchai don de la table formant le coin de la pièce d'un pas mal assuré en faisant mine de recompter mon argent pour ne pas croiser son regard. Fixant ma bourse des yeux je ne m'était pas aperçut que l'espace entre moi-même et le nain s'était réduit à environ un mètre, en effet je pouvais voir le bout de ses chausses, trouées et rapiécées. Je levai la tête et dis :

" Bonsoir camarade! Voudriez vous discuter autour d'une petite chopine, j'aimerais en savoir plus sur les faits actuels. Je vous offre votre mousseuse, et parlons entre compatriotes."

Le Nain encapuchonné sourit, puis déclare :

"Volontiers, Nain. Vous savez autant que moi que la bière ne fait que plaisir ..."

L'aubergiste apporte les deux bières que tu demandes.

Le Nain en boit, puis te dit :

"Alors, que dois-je pour ce service ? Un simple divertissement ou des informations ?"

L'expression enjouée de son visage avait complètement disparu. A présent, son visage était glacial.

"Non, je ne suis pas dupe, mon ami ..."

Le nain me répondit d'un air sympathique qu'une bière ne se refusait jamais, je m'installai en face de lui tandis que l'aubergiste apportait, sur un plateau dont le bois était rongé aux mites, deux chopes bien remplies. Le nain empoigna la sienne, en bût une longue goulée, s'essuya la bouche d'un revers de manche et reprit la parole. Cette fois l'expression de son visage avait changé, il ne semblait plus jovial mais glacial, et je le remarquais nètement. Il me demanda si je cherchai à quelque soudoierie où chose dans ce genre là et me dit sèchement qu'il n'était pas dupe. Abasourdit par cette déclaration je me devais de rétablir une certaine confiance entre nous, je me lançai :

"Savez vous cher ami que je viens de traverser de longues routes, j'ai effectué un long périple, je cherche juste compagnie et renseignements. Je ne cherche en aucun cas à vous duper! Cependant si vous voyez en moi un scélérat faites le moi savoir et notre discussion s'arrête là. J'aimerais, si vous voulez me donner ces informations, savoir où l'on peut trouver une maison de mercantil pour m'approvisionner et me vêtir un peu mieux. Et enfin j'aimerais savoir si vous connaissiez un endroit où l'on pratique l'artisanat traditionnel des nains, je voudrais me lancer dans le commerce, notemment celui de l'argile qui semble très en vogue ces temps-cis."

Le Nain se détend :

"Bien, bien, alors, si ce ne sont que des renseignements insipides, je peux vous aider sans problème."

Il soupire, puis déclare :

"Je dois avouer que je suis habitué aux soudoieries niaises de nombreux nains décadents ces temps-ci ..."

Puis il réfléchit :

"Pour une boutique de mercantil ... demandez à l'aubergiste, il pourra plus vous renseigner que moi. Pour ce qui est du commerce, je suis de ce ressort. En effet, les métiers de collecte d'argile et celui de potier sont en vogue ; ils se couplent bien avec plusieurs métiers comme ... par exemple, les bijoutiers, les décorateurs, pour les riches, ou sinon encore pour les aliments, tels les denrées qui se conservent bien ... Fruits secs, miel, tout ça ... Voilà ce que je pense. N'hésitez pas si vous avez d'autres questions et si vous voulez partager une bière avec moi, vous m'avez l'air bien sympathique. Sinon, je puis vous renseigner sur les boutiques de mercantil, mais ne suis pas très fort dans cette matière, je le crains ..."

Le nain sembla changer d'attitude en le froid de son visage se transforma en une paire de fausettes qui se creusèrent dans ses joues. Il me répondit mais cette réponse fut sans grand interêt, il me confirma l'oppulence du marché de l'argile en ce moment. L'aubergiste semblait un nain plus au courant des choses de cette ville je décidai donc d'aller le rencontrer et adressai une dernière réplique au voyageur :


" Merci voyageur! Vous confirmez ma pensée, je vais rechercher de plus amples connaissances à travers la ville, je vous laisse là goutte de cervoise qu'il reste dans mon godet et vous souhaite une bonne fin de soirée "

J'accompagnais mon discours d'un geste de la main et marchai à pas déterminer vers le petit comptoir de l'auberge pour discourir avec le tavernier. Ce dernier vaquais à ses occupations habituelles, effectuant moultes aller-retours entre ce qui semblait être le cellier et son bar. A chaque fois qu'il ouvrait la porte intermédiaire un courant d'air glacé envahissait la pièce, me donnant des frisson. Il était en train de transportait un gros sac dont je reconnus à l'odeur le contenu, c'était de l'anis; je l'interceptai en lui lançant un appel amical :

" Vous êtes bien courageux de vous démener ainsi jusqu'au soir. Arrêtez vous un instant, j'aurais quelques petites choses à vous mander. Premièrement, pourrais-je me proccuper ici une carte de la ville que je connais peu. Et deuxièmement, auriez vous quelque connaissance dans le monde du commerce, j'aimerais m'engager dans cette voie."

L'aubergiste te toise :

"Mon auberge, c'est du commerce ! N'hésite pas à me poser des questions, précises, ajoute-t-il précipitemment, autant que tu veux !"

Il pose son sac et se rappelle :

"Ah, et pour la carte, demande au recenseur, il peut t'en procurer une !"

L'aubergiste ne m'apportant que quelques informations partielles mais utiles je le saluais et lui annonçais que j'allai me coucher :

"Bonsoir cher ami, vos informations me seront très utiles, je n'en doute pas un seul instant, sur ce je vous laisse vaquer à vos occupation et je m'en vais passer une bonne nuit de sommeil."

Après ce petit dicours de circonstance, je tournais le dos à l'aubergiste et traversais la pièce pour atteindre l'escalier superbement orné qui se trouvait de l'autre côté. Le voyageur à qui j'avais parlé semblait être dans un état d'ébriété avancé, il reniflait tout en lançant quelques beuglements à travers la salle. Je ne fis pas plus attention à ce singulier personnage, empoignais la rambarde, et me hissait difficilement de marche en marche. Je sentais dans me jambes le poids de cette longue journée de marche et de rencontre et pensai

(J'en ai appris plus que j'en espérais dans cette échoppe, cependant je dois me revigorer pour entamer demain le suite de mon périple, je penses partir pour le quartier commerçant de la ville, la poterie ça, ça m'interesse!)

J'étais arrivé en haut des marches il n'y avait que peu de chambres mais toutes semblaient vides. La mienne se situait au fond du petit couloir aux murs ornés de tapisseries miteuses et au plafond qui partait en lambeaux. Ceci ne me fis rien présager de bon en ce qui concernait ma chambre. Une fois devant ma porte, je remarquai que le numéro attribué à cette chambre était gravé dessus, cependant il était méconnaissable, patiné et usé par le temps. Je saisis donc la poignée de la porte, elle était grasse et je crains de la faire tomber, je la tournai alors avec le plus de délicatesse possible.

Une fois dans ma chambre, mon regard fut d'abord attiré par le lit bordé et qui me sembla au primabord plutôt comfortable. Je m'assis donc sur ce lit et mes pressentiments s'envolèrent, le lit était dur et l'on sentait les ressors à travers le matelas. Je me déchaussais, enlevais ma ceinture et posait mon épee et mon arc son le lit. Je m'allongeais sans porter plus d'attention au reste de ma chambrée et m'endormis.

Après une bonne nuit de sommeil, je fus réveillé par le vacarme des machines à vapeur qui se mettaient dans marche dans le quartier industriel non loin de là. Je me levai non sans mal, me chaussai, passai mon ceinturon à ma taille. Cependant le réveil fut difficile et je dus m’asseoir après m’être vêtu pour souffler.
J’observai alors plus en détail la pièce dans laquelle j’avais passé la nuit : Dans un coin se trouvait un petit fauteuil recouvert d’une tapisserie usée et d’un goût qui laissait à désirer. A l’opposé de la porte de trouvait le lit et dans le prolongement de ce lit, une sorte de patère qui, à ce que j’en avais compris, servait à suspendre son attirail. Une petite fenêtre donnait sur l’arrière de l’auberge et le toit du fameux cellier. Après avoir observé en détail la pièce, je décidai de ne pas m’attarder et je sortis de la pièce, traversai le couloir et descendis quatre à quatre les marches de l’escalier. Une fois en bas, je saluai l’aubergiste et lui souhaitai une bonne journée, j’ouvris la lourde porte et sortis.

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