Voyage de Karlus à Cofertis

Je m'approche de la diligence, elle s'arrêta heureusement juste à temps pour que j'y monte. Je saluais le conducteur:

- Bonjour mon ami, auriez-vous l'extrême obligence de me laisser monter avec vous dans votre engin de locomotion ? Je vais à Cofertis.

L'homme te répond :

"Nous sommes marchands ; nous ne nous encombrerons pas d'une personne supplémentaire en voyage sans petite contribution ..."

Deux hommes rient à l'intérieur de la charette.

L'homme rit :

"Disons que 35 pièces de cuivre feront l'affaire ... pour tout ce qui est nourriture, etc."

Tu entends les deux hommes derrière grogner et boire en riant.

L'homme tend la main patiemment, attendant les pièces.

Trente-cinq pièces de cuivre! m'exclamais-je avec effarade, de toutes manières, je n'avais d'autre choix que de monter avec ces braves gens et de faire diligence en direction de Cofertis. Je plongea ma main dans ma petite gibecière et en sortis quelques vrenelis.
Avant de leur tendre la pécule, j'observais l'intérieur de la caravane: quoique sombre, elle était aménagée de sorte que l'on s'y sentît à l'aise. En effet, l'arrière du véhicule jouait le rôle de salon, des fauteuils y était disposés en cercle, et étaient ornés de moults coussin plus moelleux les uns que les autres. L'endroit propice pour des discussions autour d'un verre! me disais-je. Je sortis tout à coup de ma rêverie lorsque je vis s'impatienter les deux bonshommes.

- Ah, excusez-moi donc... je ne faisais qu'admirer votre diligence...

Une fois la rançon payée, je monte dans le véhicule.

Le voyage commence. Tu vois défiler arbres, buissons, haies, maisons, prés, plantations, champs et prisons ...

Vous arrivez au Donneur de Vie que vous traversez par un pont de pierre.

Une fois de l'autre côté, après cette paire d'heures, vous arrivez à une clairière et décidez de faire une pause pour boire et manger, étant donné que les marchands voyagaient ainsi depuis Husatennes, presque sans s'arrêter.

Nous nous sommes arrêtés dans une clairière, au bord d'un petit ruisseau. Tout joyeux, je m'étuve dans le cimmérien torrent. La forêt qui nous entourait était divinement belle, on se serait cru au jardin d'Eden tant elle semblait pure et immaculée de toute trace humaine.
Pendant ce temps, les deux autre compères préparent un bon dîner composé d'haricots magiques, de civet de marcassin, le tout couronné de bonne mousseuse ambrée. Peu après m'être rhabillé, nous commençons le divin festin.

- Miam que c'est trop bon ! s'écria vivement l'un d'entre eux.

Bien que je fus quelque peu choqué par la crudité de ses dires, je fermais le yeux sur cette maladresse. En effet, j'avais toujours été éduqué de manière à ce que je puisse réussir en société, et la malpolitesse me semblait être la pire des choses.
Quelques heures après, nous dûmes nous remettre en route, mes compagnons voulaient arriver à Cofertis au plus vite. Toutefois, j'éprouvais un petit pincement au coeur quand à l'idée du départ. Je demande alors à mes deux amis de s'en aller sans moi.
Après de longs adieux, je me mis en route, tout ragaillardi par le dîner de gala que je venais d'engloutir. Tout en regardant les étoiles, je marchais au hasard, en rêvant, quand tout à coup, je perçus une douce mélodie... Je suivis alors celle-ci...

Au loin, tu vois le Donneur de Vie, scintillant sous mille éclats de lumière, étincelant comme jamais, lorsqu'une musique t'attire : une douce mélodie enchanteresse qui t'attire vers un endroit.

Plus tu avances, plus tu remarques que les plaines autour de toi s'éclaircissent.

Soudain, tu entends une voix féminine infiniment douce qui te sussure par magie :

"Viens, Karlus Helveticus. Viens ..."

Puis la voix se perd dans une direction que tu prends hâtivement.

Tu arrives à une clairière chargée magiquement, ce que tu ressens. Néanmoins, ce ne te sont pas des vibrations familières ; c'est une magie bénéfique et lumineuse.

La lumière, c'est ça. Une magie de lumière. Tu distingues, dans toute cette lumière éblouissante, une silhouette féminine que tu te mets déjà à trouver belle.

Puis, plus rien.

L'ombre des quelques arbres environnants s'étend, la lumière disparaît et un silence glacial prend place.

Tu as été dupé !

- Et flûte et zut! m'écriai-je avec effroi, vraiment, c'est pas le moment...
Je décidai alors de m'enfuir au plus vite, craignant le pire: on entendait dans cette sombre forêt les sons les plus étranges qui effrayeraient même les plus hardis helvètes... Je me mis à courir après avoir entendu un craquement sourd provenant d'un buisson.

- Mais pourquoi donc ais-je quitté la caravane qui m'emmenait directement à Cofertis? Quel dommage!

C'est alors que je rejoignis un petit sentier bordé d'anciens chênes dont les extremités bourgeonnantes se courbaient sous le poids de glands plus verts les uns que les autres.
On pouvait toujours percevoir les pas d'êtres étranges qui me suivait depuis tout à l'heure. Je paniquais.

Qu'allait-il advenir de mon sort?

Tu rejoins un petit sentier bordé de quelques arbres dont l'ombre s'étend sur les plaines environnantes ...

Ce chemin t'amène à la rive du Donneur de Vie. En longeant son cours, tu pourrais arriver au pont situé à une dizaine de minutes de là.

Les bruits de pas que tu entendais ont disparu. Il semble que tes 'poursuivants' se soient arrêtés.

La Lune était pleine et blanche. Tout effarouché, je longeai le petit chemin jusqu'à m'arrêter au bord de la rivière qui luisait de mille feux éclatants. Je m'observais dans l'eau pure du Donneur de Vie.

- Quand même, je suis vraiment idiot d'avoir quitté cette diligence! me disais-je avec un amer ton de regret.

Décidé à continuer mon chemin, je remarquai que mon lacet était défait. Il fallut alors que je me penche pour atteindre la susdite affaire. En me penchant, je constatais avec effroi que l'un de mes lacets était plus long que l'autre!

- Il faudra faire en sorte que ces deux bouts de ficelle soient ajustés plus harmonieusement, afin qu'ils ne traînent point salement dans la boue. M'écriais-je.

Après toutes ces aventures, je traversai le pont puis marcha encore dix bonnes lieues dans ce si charmant petit chemin qui sentait la noisette, avant de rejoindre une allée plus grande. J'étais complétement épuisé, le sommeil mêlé aux crampes se faisait de plus en plus difficile à supporter... Quelques temps après, j'aperçus un panneau. M'en étant approché, je pus lire l'inscription suivante: "Husatennes cinq lieues"

- Comment! Mais c'est incompréhensible! L'équipage de la diligence m'avait pourtant juré qu'ils se rendaient à Cofertis, me voilà maintenant dans les environs d'Husatennes,! criai-je avec rage.

Très en colère, je me résolus d'atteindre cette grande ville avant l'aube afin de pouvoir remettre mes plans en question.

Tu te diriges maintenant vers le Nord.

Les gens de la diligence ont sûrement dû te piéger, et doivent bien rire en ce moment ...

Ton sens de l'orientation est de toute façon tellement déplorable que tu ne pouvais pas le remarquer ...

Tu marches durant une heure, la nuit tombée ...