Entrée de Kroix

L'entrée de Kroix, petit village fascinant, lumineux, fort joli, n'est en fait seulement que l'aboutissement du chemin menant au village. On y trouve le recenseur des aventuriers humains, à l'air noble, qui porte une robe magnifique, un bâton dans les mains, une dague et une orbe à la ceinture, tous ces détails qui laissent prouver que ce magicien en est un, et compétent. On voit quelques ponts qui font passer les gens par dessus les ruisseaux partant du Donneur de Vie ou tout simplement des fosses qui en étaient autrefois.

J'entrais dans le petit village de Kroix, avec sur moi un petit baluchon et ma baguette magique ornée d'une petite étoile jaune. Quand je franchis le petit pont du bout du chemin, je vis M. le recenseur. Il s'avança vers moi et m'interpella:

- Hé oh du bateau ! cria t-il.

- Bonjour Monsieur. Je viens me recenser mais je ne sais que vous dire... voyez-vous j'attends que vous me l'expliquiez.

Le recenseur éclate de rire :

"Ca alors ! C'est la première fois que ça se passe aussi rapidement pour un aventurier ... Voyez-vous, généralement, ils sont plus ... discrets, plus compliqués. Mais c'est qu'en plus nous avons ici un magicien ! Bien bien, très bien ..."

Son sourire s'efface, une boule de feu jaillit de ses mains. Elle se déforme et se transforme en un anneau de feu qui fait brûler le sol autour de toi, et en une petite boule qui s'approche doucement du papier de recensement pour y écraser le sceau du feu qui prouverait aux Humains que tu as juré allégeance à leur cause.

"Maintenant, répète après moi ce que je vais dire si tu veux être au service du territoire des Humains, ce qui signifie ennuis, guerres mais privilèges également ..."

Il te prend par le poignet et dit :

"Répète ceci : Je consens à me battre pour la cause du territoire humain et consens à être réquisitionné n'importe où, n'importe quand, pour défendre cette cause."

- Je consens à me battre pour la cause du territoire humain et consens à être réquisitionné n'importe où, n'importe quand, pour défendre cette cause. Voilà mon brave, je vous remercie du fond du coeur de m'avoir recensé, et voudrais savoir, s'il eût été possible de m'attribuer quelque quête possible et imaginable.

"Une quête ! Ah, ne me fais pas rire ..."

Un garde s'approche de lui et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Son visage blêmit.

"Tout compte fait, oui, ça m'arrangerait bien si tu pouvais me débarasser des ennemis inconnus qui débarassent tous les villages d'aventuriers de toutes les races des gardes ... Oui, oui, ça serait bien par exemple. Par contre, il faudra que tu sois courageux parce qu'alors là, tous les maîtres ont échoué ..."

Il secoue la tête :

"A part ça, je n'ai pas de quête pour toi ... Tu peux essayer si ça t'amuse, et tu auras une énorme récompense et une renommée sans égale si tu réussis, par contre les probabilités sont très faibles, et, trêve d'humour, le risque encouru est la mort."

Il fouille dans un sac près de lui et en sort divers objets :

"Tiens, c'est pour toi : on a le droit à un minimum d'équipement pour débuter quand on se fait recenser, du moins chez les Humains, les autres ... je ne sais pas."

Il te donne 10 pièces de bronze, une veste de tissu de laquelle émane une faible magie, une dague et une baguette.

Après avoir prêté oreille attentive au récit fort passionnant de cet homme, je lui lançais d'un ton hautain:

- Mon cher ami, non que j'eusse été ravi de vous prëter main forte pour votre problème d'ennemis inconnus, mais je dois avouer que j'ai autre chose à foutre.

Je m'avance tranquillement, cherchant de mes yeux la taverne. la plus proche. Le recenseur restait immobile, il était hors de lui: nul ne lui avait jamais adressé ainsi la parole. En m'éloignant, je me retourne brusquement et cria:

- Et merci encore pour les cadeaux que vous m'avez faits !

En me promenant, je me disais:

- Ah... en ce moment, je ne rêve que de deux choses: une bonne bière brune et un chapeau ruche... Si seulement j'arrivais à les trouver... J'aimerais également devenir fabriquant et marchant itinérant de miel...

Le recenseur soupire un grand coup, puis dit, exaspéré :

"Ah, cette nouvelle génération d'aventuriers, ils partent mal, très mal ... Ils feront plus de commerce qu'ils défendront leurs territoires, je le sens ..."

Et il retourne à ses paperasses, en chassant de la main une abeille qui tourne autour de sa tête.

La nuit était déjà tombée, et il pleuvait des cordes! N'ayant pas de quoi véritablement me protéger, je grellotais horriblement et j'eus beaucoup de peine à retrouver l'entrée du village où se trouver le recenseur.
De nombreuses ruelles plus tard, j'arrivais enfin à mon but. Qu'allait -il se passer?

Tout se passe très vite. Tu arrives sur la place quand tu vois le recenseur en sang en formation de groupe avec un guerrier et un prêtre.

Soudain, une tempête de lames volant dans tous les sens surgit. Tu sens une énergie froide t'envahir. Le recenseur t'a protégé de l'attaque soudaine en t'enveloppant de glace. Tu remarques le visage étonné d'une personne arrivant droit au village.

Puis, plus rien. Par terre, encore ce signe.

Le recenseur examine la personne étonnée, à priori un marchand, qui venait de se faire tuer.

"Un marchand de miel, annonce-t-il brièvement en jetant ensuite un coup d'oeil à la marchandise. Tout est détruit, c'est mauvais signe."

Le prêtre s'approche du recenseur rapidement et commence à lui faire des soins d'urgences.

"Ah, même à plusieurs nous n'avons rien pu faire. La situation devient d'autant plus dangereuse que c'est la première fois que ces attaquants inconnus tuent une personne autre qu'un garde. 'Ils' n'ont plus peur, à présent. Au fait, t'adresse-t-il, pourquoi venais-tu ?"

Je leur racontait toute l'histoire d'un air grave, puis leur montre le morçeau de tissu que j'avais recueilli à l'auberge:

- Auriez-vous la moindre idée de ce que cela pourrait être? leur demandais-je...

Le recenseur te regarde :

"Oui. Du moins, j'ai une vague idée de ce que cela pourrait être ... Dans d'autres villages cet insigne est apparu. Apparemment, nous avons affaire à des gens organisés. Mais, ce qui est troublant, c'est que ..."

Le recenseur réfléchit longuement, puis s'exclame :

"Mais oui ! Nous pouvons d'ores et déjà déduire du comportement des agresseurs qu'ils agissent ensemble et se déplacent ensemble ; ils n'ont jamais agi en même temps ! Ainsi, nous sommes peut-être en état de deviner les déplacements, du moins les attaques de l'ennemi. Il faut immédiatement mander des messagers pour envoyer cette hypothèse à toutes les races !"

Le recenseur parle alors à un cavalier qui arrive au galop. Celui-ci repart presque immédiatement vers la capitale.

-Très bien... répondis-je, je suis sûr que vous ferez tout cela au mieux... En attendant, moi, j'ai un commerce d'apiculture qui m'attend à Cofertis. Je pars donc à l'aube en diligence... J'ai confiance en vous, je vous souhaite tout de bon pour votre histoire de meutres et vous dis bonne nuit!

Je me rappellais tout à coup que l'aubergiste était mort, et me résolus à dormir dehors, sous un grand chêne.

- Ahhhhhhhhhhh!!!! criais-je en me réveillant. Je m'étire dans tous les sens, me gratte les oreilles, puis le dos. J'avais passé une excellente nuit en compagnie des écureuils qui logeaient dans le chêne. Après avoir fait ma toilette dans un ruisseau voisin, je décidais d'aller trouver la diligence qui allait me mener à Cofertis.

Tu rencontres le recenseur qui, te voyant partir d'un bon pas en direction du sud-est, t'aborde :

"Ha ha ha ! Alors, ça y est déjà, on pars pour un voyage ? Mais où sont donc les provisions, l'eau, les silex, la poudre d'amadou et les capes pour dormir ? Ne me dis pas que tu vas y aller sans rien, ce serait du suicide ! Ah, je vous jure, ces aventuriers ..."

Il réfléchit puis dit :

"Ah non, il y a peut-être un moyen de traverser sans rien prendre ... Peut-être qu'avec chance tu trouveras un groupe de marchands, une caravane, qui pourraient t'accompagner ... Peut-être ... En tout cas, marche une heure en direction de Cofertis sur la route qui part de l'entrée du village et attends. Peut-être trouveras-tu des marchands sur la route. En tout cas, j'espère que tu as bien mangé ce matin et que tu as fait des réserves ..."

Ayant bien réfléchi, je me dis qu'il était nécessaire de garder de l'argent pour mes projets commerciaux à Cofertis. Je me mis alors en route avec le peu d'affaires que j'avais. En quittant la porte d'entrée du village, je me retourne et soupire :

- Hé ben... ça va pas être du gâteau...

Je repris courage et marchais d'un bon pas sur un petit chemin pittoresque au milieu d'un bois vert. Le sol humide semblait encore plus vert avec les délicieux rayons de soleils qui inondaient le sous-bois d'une douce lumière. Tout égayé par ce sentier, je me mis à danser et à chanter avec les petits oiseaux qui chantaient et les écureuils qui sautaient de branche en branche :

- Tralalalala, qui'il est bon oh qu'il est bon, tralala, de danser, et de chanter avec les zécureuils, oh oui, que c'est bon !

Dans cet éclat de joie et de bonheur infini, j'entendis un bruit derrière des arbres. Je m'approchais, et arrivais dans une grande clairière où broutaient paisiblement quelques vaches, puis aperçu une diligence! Je m'y rendis en courant.

Les Humains de la diligence t'aperçoivent et s'arrêtent.

En regardant une fois derrière toi, tu t'aperçois que Kroix est déjà bien loin ...

Tu te prépares à aborder la diligence.

/*~ La suite devra se passer dans le forum 'Voyages et excursions en territoire humain' ~*\