L'entrée de Dûn Fîn

L'entrée de Dûn Fîn se compose d'un chemin traversant quelques habitations au dehors des montagnes puis d'une place à l'intérieur de la montagne sur laquelle se trouve le recenseur des aventuriers nains, un Nain guerrier, armé d'une énorme hache à deux mains et d'un casque orné d'un bout de hache courbe, et des spallières du même type. Patiemment, il remplit des papiers, une main toujours sur le manche de sa hache. Il constitue à lui seul une épreuve de sélection des aventuriers par son imposance et l'hésitation qu'ont certains aventuriers peureux à aller lui parler. Certains même renoncent à tout déjà ici ; c'est alors qu'ils s'étaient vraiment trompés sur l'aventure ...

Après de longs jours de mache, un massif montagneux ce fit apercevoir dans la brume qui trahissait un froid mordant. Je me sentis soulagé : en effet je reconnus l'endroit comme étant les monts de Dûn Altar, à travers les quel serpentait un affluent du Maudit.
Je connaissais l'endroit depuis que l'aubergiste du village voisin chez qui j'avais passé la nuit me l'avait décrit; précisant qu'y siégeait Dûn Fîn, lieu de rencontre et d'aprentissage de futurs aventuriers!
Ayant suivi les lacets sinueux et caillouteux des flancs des montagnes, je parvenais en fin à la fortersse tant escomptée. Là, un petit groupe de nains chétifs et appeurés se pressaient autour de ce qui me parut être, à première vue, un gladiateur nain. Derrière lui se dressait une porte de pierre taillées ornèe de colonnes; elle était entrouverte et l'on pouvait apercevoir les gardes qui contrôlaient l'allée et venue des voyageurs.
Malgré ma chevelure imposante, les loques que je portais et mon odeur peu ragoûtante, les nains s'écartèrent sur mon passage, tandis que je m'approchait du "gladiateur", ce qui démontrait en eux une certaine peur des étrangers. Je n'étais pas tout à fait rassuré moi-même mais je m'efforçcais de garder mon sang- froid.
J'étais maintenant tout près du nain qui semblait attires l'attention de tous, je notais qu'il était armé d'une lourde hache qu'il serrait fermement et qu'il griffonnait quelques inscripitions sur un parchemin ternis par le temps.
Je pris une grande inspiration et dis :
" Bonsoir, euh ... ... sire, je suis en quête d'aventure, j'ai entendu dire que cette fortersse était lieu de rencontre et de formation d'aventuriers, pourriez vous m'éclairer sur le sujet, et m'indiquer un lieu dans lequel je pourrais prendre du repos?"

Le Nain hausse les sourcils et te regarde :

"Tu cherches l'aventure ? C'est devant toi. Je suis le recenseur."

Parlant avec des phrases brèves, le Nain écrivait constamment sur sa feuille et gardait toujours sa main gauche sur le manche de sa hache, prêt.

En remarquant ton regard hasardeux sur sa hache, il fit une remarque :

"Eh, oui ... En ces temps, on est jamais trop prudent ..."

Les premières paroles du nain me frappèrent, il était le recenseur, je l'avais pris pour le roi ou quelqu'un de ce rang, j'avais vraiment perdu la notion des civilisations des villes durant mon pérîple!
Il ajouta en me voyant je suppose reluquer sa hache que les temps n'étaient pas de tout repos ce qui me surpris, je n'avais entendu aucune rumeur à ce propos.
Je restai donc silencieux quelques secondes essayant de me remémorer sa première phrase :

(ah oui! l'aventure était là j'étais sur le bon chemin!)

Je lui répondis donc timidement :
"Si l'aventure ce trouve là alors je souhaite aller à sa rencontre, et si vous êtes le recenseur je souhaiterais me recenser ici, pour ne pas connaître de mesaventures auprès des gardes! J'ai en effet l'intention de passer quelques nuits ici".

Le Nain te dévisage :

"Ce n'est pas une décision à la légère. C'est dangereux, être aventurier."

Il t'énumère les avantages et inconvénients :

"Les privilèges d'un aventurier recensé sont multiples : réductions, prêts, récompenses, grades ..."

Il secoue la tête.

"Mais cela n'est qu'une façade : derrière, il y a les guerres, la mort, le sang, du sang que vous êtes obligé de faire couler même si la personne en face de vous est votre meilleur ami. Oui, derrière, non seulement le métier d'aventurier est périlleux, mais en plus il est horrible. Réfléchissez bien ... Si vous le souhaitez, quand vous vous sentirez prêt, jurez sur votre honneur allégeance au territoire nain en tant qu'aventurier."

Le nain au visage émacié me tînt alors un long discours sur les risques d'être aventurier, étant d'un naturel poli, j'écoutai attetivement cependant ce qu'il me dit me fît réfléchir :

( Il nefaut pas que je prenne cette décision à la légère, en effet ... malgré tout je dois me décider sinon le recenseur pourrait bien user de sa hache pour ce dérangement inutile! )
Tout se chamboulait dans ma tête, en l'espace de quelques secondes, cependant l'image des skavens et du mystérieux réapparurent dans mon esprit et je me décidai :

"Je pense prendre la juste décision en jurant allégeance et fidélité au territoire des nains, j'ajouterais même que je le défendrais en cas d'attaque ou participerais à d'éventuelles conquêtes!"

(Il faut que je fasse bonne figure, pensai-je, même en usant de quelque hypocrisie!)

Prenant une expression contrariée, le nain te dévisage :

"Vous êtes obligé à défendre le territoire en cas d'attaque et de participer à d'éventuelles conquêtes si vous êtes aventurier. Vous êtes dans ce cas un atout, un pion que les Nains réunis peuvent jouer."

Il marmonne quelques paroles à l'encontre de l'hypocrisie croissante du monde, et te dit :

"Non, je n'accepte pas ce serment. Tu penses que ? Tu ajouterais ? Tu défendrais ? Tu participerais ? Ces conditions ne nous plaisent guère, au territoire comme à moi. Reviens quand tu parleras de futur sûr et non pas d'un futur possible."

Le naingrat me répondit avec une certaine solennité que mon serment n'était pas valable, selon lui j'aurais exprimé ce dernier à l'aide de conditionnels, cela ne lui plaisait guère. Il voulait voir des aventuriers déterminés et engagés je m'empressai donc d'éclaircir les choses :

"En effet compagnon, j'ai prêté serment au conditionnel, mais il n'exprimait pas la condition de ma pensée mais les circonstances futures du royaumes nains, cependant vous cherchez aventuriers déterminés or ... j'en suis un! J'accepte donc vos remontrances et jure sur mon honneur allégeance et fidélité en tous lieux au territoire nain."

(J'éspérais secrètement qu'il soit satisfait et qu'il ne se lasse pas de me faire répéter ces paroles stupides : je suis bien entendu au ordres de mon royaumes ...)

Le Nain hoche la tête silencieusement, approuvant ta réaction. Il prend un marteau et un burin et entaille un morceau de roche proche pour y graver, comme pour tous les autres aventuriers, ton nom.

"Voilà, Nain chasseur au service du territoire des Nains. Maintenant, tes privilèges te permettent d'être au courant de la chose suivante : toutes les races subissent des attaques inconnues sur leurs villages, attaquent qui tuent des gardes. Pas un seul Nain n'est encore mort."

Il s'avance vers un tas d'objets divers et te dit :

"Et tu bénéficies d'un équipement, quoique primaire, offert par le territoire des Nains. Voici 10 pièces de bronze, une armure de cuir de chasseur, une épée à une main de Nain basique et un arc nain basique."

Il s'approche de toi :

"Nain, bonne chance pour la suite de tes pérégrinations. Que l'honneur vienne à toi, et que tu ailles à l'honneur !"

Le recenseur cette fois accepta mes propositions et je fus officiellement recensé par ce monsieur. Il m'offrit quelques monnaies et quelques bricoles qui pourraient m'être bien utiles. Il me fit également par des évènements présents et d'attaques sournoises et de sources inconnues qui frappaient à travers le monde!
A la suite de ses propos je répondis brièvement :

"Merci compagnon, et bonne continuation!"

La nuit commençait à tomber lorsque je m'avançai prudemment vers les grosses portes de bois sculptées qui marquaient l'entrée de la forteresse, je pouvais apercevoir ce qui semblait être la rue principale à travers entrebaillement de celles-ci.
Un grand nombre de voyageur transitait par la porte et j'eu du mal à pénétrer dans la ville cependant j'y parvînt au prix de quelques coups de coudes. Là c'était en effet la rue principale qui se tenait devant moi, des gardes patrouillaient. Mon premier objectif fût de trouver une auberge, je regardais autour de moi n'osant m'avancer plus dans la ville et j'interpelai un petit nain distingué pour qu'il me l'indique.

Là, le recenseur y était, comme s’il m’attendait. Cependant il ne fis pas de suite attention à moi ou ne me reconnut pas, qu’en sais-je ? En tous cas il ne releva pas la tête de ses morceaux de parchemin qu’il griffonnait inlassablement. Je pris donc la parole pour l’interpeller :

« Vous attaquez la corvée de bon matin mon cher ! Ceci n’est pas l’habitude des nains, mais puisque que vous êtes matinal, tant mieux. J’ai ouï dire que vous pourriez me procurer une quelconque carte de la ville qui me serait d’une grande utilité. Annoncez donc vos prix, je suis preneur ! »

Le Nain, se retournant pour toi pour vérifier qu'il ne s'agit pas d'une quelconque plaisanterie, pouffe de rire :

"Une carte ? De la ville ?"

Il part dans un grand éclat de rire :

"Mais cette ville - pardon, ce village - est minuscule ! Faites en un tour et la carte n'aura plus d'utilité !"

Des larmes perlent de ses yeux tant il a ri.

Le recenseur s'esclaffa en m'entendant prononcer ces mots, selon lui une carte de ce petit hameau n'était pas nécessaire. En y refléchissant bien, un plan n'était peut-être pas utile même si mon sens de l'orientation n'était pas optimal, je saurais me repérer, comme je l'avais fait pour revenir ici.

"Soit, dis-je, je ne prendrai ni carte ni boussole et me repérerai à mon flair affuté."

Et je m'en allais sans demander mon reste. J'étais en effet quelques peu irriter de la moquerie du recenseur et ma réponse ironique lui en a sûrement fait preuve. Je passai à nouveau le porche du village et tentai, tant bien que mal de me diriger vers ce qui semblait être le quartier commerçant.

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