Voyager avec la nature

"Faites attention en faisant un feu et respectez plus que tout la nature lors de vos voyages, vous vivez grâce à elle, en elle, avec elle." Ce petit marchand a créé cette boutique en opposition avec ses idées afin de pouvoir agir sur ceux qui provoquent des incendies ; c'est un fanatique de la nature, un druide qui vous expliquera bien des techniques. Bien entendu, il vend, pour survivre, ces articles qui vous seront nécessaires pour voyager :

Petite gourde : 5 pièces de cuivre
Gourde normale : 10 pièces de cuivre
Grosse gourde : 15 pièces de cuivre
Petite cape : 10 pièces de cuivre
Cape solide : 70 pièces de cuivre
Petit paquet de nourriture à consommer en aventure : 5 pièces de cuivre
Paquet de nourriture à consommer en aventure normal : 10 pièces de cuivre
Grand paquet de nourriture à consommer en aventure : 15 pièces de cuivre
Silex : 10 pièces de cuivre
Poudre d'amadou : 10 pièces de cuivre

(Les allées de Ïunaï)

Dans le magasin, une ambiance tamisée y régnait, sombre par endroits, éclairé par quelques chandelles par d'autres. Des capes de toutes les couleurs étaient pendues sur des baguettes de bois, tout comme les rideaux qui masquaient les discrètes fenêtres de la boutique. J'avançai doucement, masquant mon anxiété avec toute l'habileté que je possédais, pour ne pas attirer le regard du vendeur sur moi. En effet, un elfe était assis devant une table de hêtre recouverte de nombreux parchemins jaunis par le temps. J'espérais que cet homme pourrait me vendre des items pour le voyage, le nom de son affaire était peu équivoque, je savais que cette personne était spécialisée dans ce domaine.

(Il a l'air tout à fait endormi...)

Je me tenais devant lui, sans faire de bruit, ses yeux étaient fermés, évidemment dans ce genre de lieu nocturne au beau milieu de la journée, cela favorisait le sommeil. Je tapai fortement dans les mains pour réveiller l'homme qui sursauta sur sa chaise en osier. Je feignis un sourire alors que la situation était peu comique, je ne sus pas pour quelle raison je le fis, mais je ne pus m'en empêcher. Rapidement j'enchaînai et lui demandai :
«Bonjour ! Je suis un étranger de passage et je me prépare pour un voyage. Je voudrais savoir si vous disposiez du matériel nécessaire car j'ai cru comprendre en lisant la pancarte accrochée devant la porte que vous étiez la personne que je recherchais.»

Le marchand te répond :

"Oui, je suis cette personne. Faites attention en faisant un feu et respectez plus que tout la nature lors de vos voyages, vous vivez grâce à elle, en elle, avec elle."

Il renchérit :

"Je vends des objets pour l'aventure ..."

Cet elfe étrange se mit à déblatérer des inepties, il me parla des feux de forêt ; comme si j'avais l'habitude de laisser la nature se faire insulter par les caresses ardentes des flammes dansantes. Cet homme était vraiment étrange, à la limite de l'excentrisme, il s'occupait de son magasin en retrait. J'étais sûr qu'il devait avoir peu de clients, peut-être étais-je le seul acheteur de l'année pour ce vendeur médiocre et en pleine déchéance. J'avais besoin d'un matériel performant et je doutais d'avoir frappé à la bonne porte, rien ne semblait neuf et tout avait l'air d'avoir été rapiécé.

(Je devrais partir d'ici, je vais dépenser mon argent pour rien !)

Cependant, il me fallait de quoi allumer un feu et me couvrir, je ne savais pas du tout où je me dirigeais, mais je savais qu'il me fallait être prévoyant car ce genre de voyage pouvait se transformer en un véritable cauchemar. Je regardais autour de moi, en réfléchissant à ce que je pourrais acheter, néanmoins, rien ne m'attirait et je me trouvais un peu perdu dans cette pièce de faible superficie. Je me décidai enfin à demander à l'elfe quelques articles de choix qui étaient déposés sur les étagères poussiéreuses :
«Hé bien, cela tombe bien, je compte partir à l'aventure promptement. Bien évidemment, je ferai ce que je peux pour protéger la nature qui est, pour moi, une mère. J'aimerais une de vos capes, par exemple celle-ci, elle me semble plus solide que les autres. Ensuite j'aurais sûrement besoin de matériel pour allumer des feux, puis de la nourriture et enfin une gourde pour étancher ma soif. Auriez-vous cela ?»

Le marchand te répond :

"Mais bien entendu ! Tant qu'on aide la nature ..."

Il s'affaire dans sa boutique - bien remplie - puis te tend tout ce que tu as demandé : une grosse gourde, un grand paquet de nourriture, deux silex et de la poudre d'amadou et enfin la cape solide.

"A présent, veuillez me donner, t'adresse-t-il en calculant, hum ..., 1 pièce de bronze et 30 pièces de cuivre, s'il vous plaît."

L'homme s'affaira à chercher ce que je lui demandai ; j'espérais intérieurement qu'il possédait tout ce dont il me fallait pour commencer une mission digne de ce nom. À droite, à gauche, l'elfe se dépêchait de chercher sans faire attention à moi, presque en me poussant violemment. Je faisais mine de ne pas faire attention à ce manque d'attention qui en devenait vexant, j'avais l'impression d'être invisible devant cet homme. Il rassembla la cape, puis, la gourde et enfin tout le matériel nécessaire pour faire un feu et se nourrir convenablement.

(Hé bien, si je n'avais pas été pas là, cela aurait été la même chose.)

Le vendeur, après avoir trouvé ce que je désirais, ne perdit pas le nord et me demanda de le payer. Je savais bien que j'aurais dû passer à la caisse tôt ou tard, cependant, je n'imaginais pas que la note allait être aussi importante. Évidemment, pour des personnes aisées, le prix que me proposa l'elfe n'était rien. Néanmoins devant ma bourse légère, cela m'ennuyait de payer cet homme qui ne devait pas avoir beaucoup de clients ; j'avais l'impression de me faire escroquer par un génie des affaires.

Je remerciai le vendeur comme il se fallait puis, m'en allai de ce lieu peu fréquentable. J'avais sur moi tout le matériel utile pour partir en aventure, je devais à présent trouver une mission disponible. Il me fallait me diriger vers l'entrée de Ïunaï, j'y avais rencontré le recenseur, ce puissant druide au charisme magnétique. J'étais certains qu'il se trouverait toujours au même endroit, en ces temps troublés les habitants du village devaient demander des nouvelles quotidiennement. Je sortis donc de ce magasin en direction de la place du village.