Allées, tunnels et habitations de Dûn Fîn

Les tunnels tortueux et nobles allées de Dûn Fîn sont énormes pour un si petit village. Il faut préciser que les Nains en font toujours un peu trop ... Les habitations de Dûn Fîn, incrustées dans la roche, sont certaines modestes mais pour la plupart luxueuses. Les Nains payent d'autres Nains pour décorer ou le font eux-mêmes.

Le recenseur cette fois accepta mes propositions et je fus officiellement recensé par ce monsieur. Il m'offrit quelques monnaies et quelques bricoles qui pourraient m'être bien utiles. Il me fit également par des évènements présents et d'attaques sournoises et de sources inconnues qui frappaient à travers le monde!
A la suite de ses propos je répondis brièvement :


"Merci compagnon, et bonne continuation!"

La nuit commençait à tomber lorsque je m'avançai prudemment vers les grosses portes de bois sculptées qui marquaient l'entrée de la forteresse, je pouvais apercevoir ce qui semblait être la rue principale à travers entrebaillement de celles-ci.
Un grand nombre de voyageur transitait par la porte et j'eu du mal à pénétrer dans la ville cependant j'y parvînt au prix de quelques coups de coudes. Là c'était en effet la rue principale qui se tenait devant moi, des gardes patrouillaient. Mon premier objectif fût de trouver une auberge, je regardais autour de moi n'osant m'avancer plus dans la ville et j'interpelai un petit nain distingué pour qu'il me l'indique :

"Bonsoir camarade, j'aurais besoin d'un lieu de repos et où l'on pourrait déguster quelques bons mets, pourriez vous m'indiquer la taverne du coin, je n'en vois nulle part d'indiqueé mais la ville étant en parti souterraine je suppose que l'on peut la trouver là-dessous ..."

Et je tappai je sol de mon pied afin de mieux me faire comprendre.

Le Nain te regarde fixement, souriant.

"Il ne fait aucun doute que j'aiderai un Nain assoiffé de tout mon pouvoir, dit-il sournoisement. Mais comment se fait-il qu'un Nain ignore l'emplacement du taverne, dis-le moi ?"

Tout en t'indiquant la direction de l'auberge, il soupire :

"Ah, ces Nains d'aujourd'hui ..."

Ce fût avec un certain étonnement et même un certain dédain que le nain, bien en chair m'indiqua la direction à suivre en accompagnant ses paroles d'un geste de la main.
Après avoirs grandement remercier le nain bourru, je m'en allai d'un bon pas en direction de l'auberge, le nain m'avait donné quelques indications que je n'eus aucun mal à suivre.
J'avais serpenté quelques rues sinueuses et étroites lorsque j'aperçus, à l'embouchure d'une galerie, une enseigne sur laquelle était gravée une chope dégoulinante, l'enseigne scintillait grâce à l'un des derniers rayons de soleil de la journée qui la martelait.
Après avoir joué des coudes pour me glisser dans le tunnel, je soulevait la poignèe en forme de chopine pour la frapper contre une plaque de métal usée par les coups répétés.
En attendant une réponse, j'observais les alentours, l'échoppe était sobre mais propre, je me trouvais dans un tunnel qui semblait assez fréquenté et je fus poussé deux ou trois fois contre la grosse porte en chêne de l'auberge.

La porte s'entrouvre ; une tête de Nain surgit de l'entrebaillement de celle-ci.

"Entrez, entrez, n'hésitez pas ..., t'invite le Nain d'un geste de main. Nous avons tout ce qu'il vous faut ici."

Il sort une chope de bière pour te le montrer, puis ouvre grand la porte et retourne derrière son comptoir.

Dehors, un vent frais et agréable remplit mes poumons, je sentais une légère odeur dans cet air, caractéristique des villes naines. Je me sentais chez moi !Sans attendre, j’effectuai le chemin contraire à celui que j’avais suivi la veille pour retourner à l’entrée du village. Je n’eus aucun mal à retrouver l’artère principale de la ville puis le porche d’entrée. Je franchis la lourde de porte que les gardes étaient justement en train d’ouvrir et me retrouvai à l’extérieur de la ville.

Suite

Ce ne fût pas une mince affaire de trouver ce qui semblait être une petite foire, installée sur les bords du chemin, et où je pourrais obtenir quêtes et indications, fêtes et boissons! Je m'avançai prudemment auprès d'un étalage, qui semblait être celui d'un cordonnier et dit :

"Bien le bonjour, mon brave artisan! Etes-vous de la région où marchand itinérant car pour tout dire j'aimerais bien partir sur les routes de l'aventure, plus précisement en direction du territoire humain. Le commerce est à ce que j'ai pus entendre très prolifique dans les alentours de Cofertis."

Le Nain te toise et te regarde :

"Bonjour. Hum, en effet, le commerce y est assez profitable, j'aime user de mon talent de cordonnier là-bas qui me fait gagner beaucoup d'argent. Mais, voyez-vous, je voyage toujours en attendant de pouvoir me construire une maison ..."

Il rêve un instant, puis reprend :

"Et cette maison ne serait pas du territoire. Non, j'irai chez les Coraks. En effet, plus que tout je préfère l'artisanat du cuir à la cordonnerie. Et il est bien connu que les Nains ne me respectent pas, maîtrisant eux pierres et métaux, et que les Coraks sont passés maîtres en artisanat du cuir. D'ailleurs je ne resterai ici pas plus d'une journée. J'ai l'intention de m'installer en province de Lor'Stra, peut-être ..."

Le cordonnier me remarque et me répond d'un air détaché et rêveur, me parlant de ses projets futurs. Il fera construire une maison mais chez les Coraks dit-il. Soudain une idée me traversa l'esprit :

(Je pourrais suivre ce modeste mercantil sur les routes et ainsi me rapprocher du but que je souhaiterais atteindre : Cofertis.)

En effet selon mes connaissances géographiques primaires, je savais que notre territoire nain était séparé de celui des humains par un large désert à l'intérieur duquel se situait le territoire appartenant aux Coraks. Cette race m'était d'ailleurs inconnue et je m'imaginais toute les têtes qu'ils étaient susceptible d'avoir.

Je concrétisai mon idée en répondant au nain :

"Vous êtes donc vagabond, cela m'intéresse fort! En effet, je cherche à faire carrière dans le commerce de l'argile. Il est très profitable de travailler aux abords du territoire humain dans ce domaine. Ainsi, puis-je me joindre à vous dans votre voyage, en échange de quelques gages de circonstance bien sûr!"

J'avais prononcé la dernière phrase à mi-voix comme si l'accord était déjà conclut entre nous et qu'il devait rester secret

L'artisan du cuir et des chausses, jaugeant tes armes, te répond :

"Ma foi, oui, pourquoi pas, surtout qu'une petite défense rassurante ne me fera jamais de mal ..."

Il t'explique ensuite :

"Je voyage par contre seul, ainsi la solitude ne s'emparera pas de moi si quelqu'un m'accompagne ; or, j'ai cette habitude d'accepter les gens. Ensuite, pour l'aspect matériel (la nourriture et l'eau), je ne te demanderai qu'une petite somme de 80 pièces de cuivre. C'est très peu, mais cela suffira."

Le commerçant me répondit aussitôt que je lui serai d'une grande utilité durant son voyage comme défenseur ou garde du corps. Soit cette offre me paraissait satisfaisante jusqu'à ce qu'il annonce le prix qui me parut quelque peu exorbitant, je m'empressai donc de lui répondre :

"Très bien camarade, l'offre me paraît convenable, cependant je pense que le prix peut se négocier étant donner le service de défense que j'assurerai à vos côtés. Allez, 50 pièces de cuivres iront bien non?"

Et je souriais faussement pour appuyer ma demande.

L'artisan du cuir, visiblement prêt à tout négocier pour sa future place chez les Coraks :

"Il n'y a pas de petits profits !, se justifie-t-il, je suis d'accord pour 70 pièces de cuivre, et encore, je suis bien bon !"

Il ajoute :

"C'est ça, ou c'est acheter tes affaires seul. Je te laisse choisir."

Le marchand de pacotille me répond sèchement qu'il n'est pas homme à faire des affaires, il me propose 70 pièces de cuivre dernier tarif. D'un naturel poli, je ne voulais de plus pas faire de vagues dans le quartier, je me plie donc à son offre et prend congé du cordonnier en lui donnant rendez-vous le lendemain :

"Très bien cher collègue, 70 pièces de cuivre tout rond iront très bien! Je m'en vais quérir les derniers accessoires nécessaires à la préparation de notre périple. Je vous donne rendez-vous demain, lorsque le premier rayon de soleil luira sur les feuilles des arbres, à l'entrée de la ville."

Le marchand t'observe, ravi d'avoir un compagnon de route :

"Je suis très heureux de ne pas me retrouver seul ! A demain, Nagrond !"

Et il vaque de nouveau à ses affaires, préparant le voyage ...

Tandis que je m'éloignais à pas rapide, j'entendais les dernières paroles du nain qui semblait vraiment ravi que je me joigne à lui pour ce voyage. J'avais quitté l'embouchure du tunnel dans lequel se trouvait le petit rassemblement de mercantiles itinérants.

Je me trouvais à présent sur ce qui semblait être la place centrale du village, cet endroit été à ciel ouvert et je senti quelques gouttes tomber puis ruisseler sur mon visage. La place centrale était une petit cour carrée et pavée, les pavés reluisaient d'ailleurs du fait de la pluie qui tombait de plus en plus drue en ce moment.

Au milieu de la place se trouvait une statue taillée avec la plus grande délicatesse dans le granit, elle représentait un nain, farouche guerrier qui pointait une ruelle sombre de sa hache énorme.

Instinctivement je me dirigeais donc dans cette ruelle, je remarquais en traversant la placette la diversité des personnes présentes. Ce lieu était une vraie aubaine pour les aventuriers comme moi et je le remarquais vite, plusieurs personne portait des tenues similaires à la mienne, ce qui me fit penser qu'il avaient eux aussi prêtés serments au prêt du recenseur.

J'arrivais alors, mouillé et pressé dans la petite allée sombre qui serpentait à travers de nombreuses habitations. Je levais les yeux et vit que cette ruelle était plafonnée par une voute de pierre qui reliait les habitations des deux côtés du passage. Les Habitants pendaient d'ailleurs leur linge à cette voute de pierre, j'en aperçut deux qui discutaient depuis leur fenêtre. Cependant toute les autres fenêtres étaient fermés et les murs des maisons salis par les âges.

Ce petit chemin était en fait une impasse, je le remarquai au bout de quelques minutes de marche et décidai d'aller voir ce qui se trouvait au bout. J'étais quasiment arrivé au mon but quand je me rendit compte que le fond de l'allée était occupé par une petite bâtisse.

La porte de celle-ci était en deux parti et un homme qui portait un pagne et une bourse en bandoulière avait ouverte la partie haute et s'appuyais sur la partie basse. L'encadrement de la porte était en pierre de taille et la maisonnette en torchis et avec un toit de chaume. Je m'avançai encore un peu plus et décelai une petit enseigne, dont l'insigne était presque entièrement recouvert d'une immonde couche de crasse, je put cependant deviner une épée et une herbe médicinale croisée.


(Ah, voilà un marchand qui pourra me vendre les accessoires nécessaires à mon périple, pensai-je)

Je me tenait maintenant à quelques mètres du marchand et décidai d'entamer la conversation :


"Bien le bonjour cher ami! J'ai cru reconnaître ici une boutique qui pourrait m'être d'une grande utilité. Me permettez vous d'entrer et de jetter un coup d'œil à vos objets?"

Le Nain t'observe, les yeux hagards, comme venant de se cogner :

"Oui oui, entrez donc, oui, c'est cela, comme ceci ..."

Reprenant un peu ses esprits, il te déclare :

"Ah ! Mais oui, mais oui, entrez, n'hésitez pas, je vends tout ce qu'il vous faudra si vous partez en voyage et mes prix sont corrects."

Il secoue la tête d'un air bizarre puis t'invite du bras à rentrer dans sa boutique pittoresque.