Les Appels de la Tempête - AT [ANCIENNE VERSION]
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Les Appels de la Tempête - AT [ANCIENNE VERSION]

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 Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)

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Leto
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MessageSujet: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeJeu 12 Juin - 0:42

<-- Entrée de Tory.

Badaboum, après à peine une nuit de repos, le vaillant Croisé Loemnkhyuto, plus connu sous la patronyme de Leto, est déjà de retour sur les routes qu'il a arpentées durant ses cinq années passées d'ermitage! Regardez-le comme il s'avance, invincible, blanc comme la lumière pure dont il est le garant, marchant à grandes enjambées comme un fier équidé invincible le regard acéré comme sa fidèle épée, le cœur aussi solide que l'armure qu'il porte sur sa peau couverte de muscles finement ciselés!

(Assez recuit, mais ça ne ferait pas si mal si jamais une chronique de mes aventures était écrite!)

C'est en laissant vagabonder ces pensées que je progresse, tout en projetant des nuages épais soufflés de mon tabac de voyage. En effet: me voilà parti une fois de plus en voyage pour dézinguer ces curieux adversaires ombrageux... enfin, je ne sais pas si on peut appeler ça un voyage étant donné que je n'ai pas de destination précise, mais bon, je suis en train de marcher le long d'une route, alors on peut bien dire que c'est un voyage!
Un voyage qui, je l'espère, va bien se passer, car je crains d'être un peu rouillé: après toutes ces années d'inaction, mon maniement de l'épée et mon aptitude au combat en général risquent d'avoir un peu perdu, et il ne faudrait pas que je me retrouve couillonné au premier frittage... allons! Pas de défaitisme: je ne suis pas un bleu-bite que diable!

Tiens, à propos de voyage, je vais vous donner quelques instructions pour le bon déroulement d'un voyage:
-Pour avancer, procédez ainsi: 1) Avancez le pied droit.
2) Avancez le pied gauche.
3) Reprenez à partir de l'étape N°1.
-Lorsque vous êtes fatigué, dormez. Si vous êtes dans une région hostile, dormez dans un arbre ou en tout cas bien à l'abri.
-Lorsque vous avez faim, mangez!

Voilà: vous savez tout. Oui en effet, c'est très bête les voyages à pied, surtout quand on est tout seul -non pas que ça me déplaise particulièrement, mais voilà-: on va droit devant soi, et on ne s'interrompt que lorsqu'il y a un obstacle, quand on atteint son but, ou tout simplement pour faire le point.
Tiens d'ailleurs ça fait une bonne heure que je trottine (j'ai une très bonne horloge interne), ce serait bien le moment de s'arrêter un moment pour voir où j'en suis. Je m'arrête donc et m'assieds sur un rocher proche tout en contemplant les alentours des fois qu'il y aurait une forme obscure en train de faire le guignol.

(Allez, un petit combat, c'est que ça m'a manqué de trancher malgré tout mon self-control!)

Parce que quand même, voyager, c'est indubitablement nécessaire, mais à la longue, c'est chiant.


Dernière édition par Leto le Jeu 26 Juin - 2:41, édité 1 fois
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Faradn
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeMar 24 Juin - 12:48

Tu prends ton temps et observe les alentours ...

Quelques arbres, beaucoup de buissons ...

Soudain, il te semble que l'un d'entre eux a bougé, à ta droite.

Puis, plus rien.

A nouveau, il bouge, encore plus fort.

Puis de nouveau plus rien.
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeJeu 26 Juin - 2:35

Alors hop, me voilà scrutant les alentours comme un vieux loup de mer sur son nid de pie, à triturer sa pipe, en tirant des panaches de fumée qui semblent refléter ses préoccupations intérieures : tout comme un marin guetterait un vaisseau corsaire qui viendrait à poindre à l’horizon, je surveille chaque parcelle du terrain pour y détecter un signe de trouble qui ne demanderait qu’à se prendre une Frappe de lumière façon Leto dans le biniou. Et j’observe… j’observe… premier constat : y’a de la nature, ce qui est ma foi fort enrichissant et qui ferait le bonheur d’un botaniste ou d’un herboriste ou de tout autre zigue en –iste qui s’intéresse la verdure, mais qui est pour moi du désintérêt le plus criant. C’est bien beau toutes ces frondaisons, mais j’en ai comme qui dirait rien à cirer car ça n’a rien à voir avec ce que je suis venu chercher, c'est-à-dire une saleté qui se rend invisible et qui marrave des gardes tout en trouvant un moyen de se soustraire à de justes et douloureuses représailles.

(Bon hé ben rien… tant pis, vous ne perdez rien pour attendre mes agneaux, je vous le dis.)

De dépit, je me racle la gorge, en extrayant une mélasse faite de dépôt saliveux accumulé au cours du voyage et de résidus des fumeroles de tabac que je crache au bord du sentier, laissant cette marque peu ragoûtante à la merci de la première pluie avant de me remettre en route.
Mais à peine ai-je fait quelques pas que je remarque un tressaillement en provenance d’un buisson sur le bas-côté. J’ai la présence d’esprit de ne pas m’arrêter trop brusquement, restant toujours aussi calme, mais les sens bel et bien en alerte : une bestiole ? Un courant d’air ? Ou tout simplement un saligaud ombrageux ? Quoi que ce soit, ça ne s’en sortira pas comme ça/ (Sauf si c’est un courant d’air, mais il est bien connu que les courants d’air ont droit à un traitement de faveur).
Après une courte réflexion, j’opte pour une stratégie de diversion, et m’étire longuement d’un air innocent, l’oreille plus dressée qu’un suricate aux aguets, lâchant un bâillement qui me décroche dangereusement la mâchoire, si dangereusement que ma pipe en tombe à terre, comme je l’avais voulu (ne vous inquiétez pas pour la pipe, la pauvre en a vu d’autres).
Ronchonnant divers jurons et grommellements, je me baisse, ramassant mon ustensile à tabac avec des gestes délibérément lents, me saisissant de cette bonne vieille tuyauterie en terre cuite que je remets en bouche. Pendant ce temps, on dirait que ma stratégie a porté ses fruits, car le buisson se remet à s’exciter, cette fois-ci encore plus fortement.

(Soit je peux homologuer le Buisson sauvage comme une nouvelle espèce unique en son genre, soit il y a un petit malin là-dedans… dans un cas comme dans l’autre, ça va faire mal.)

Imprimant le geste à exécuter dans ma tête en une seconde, je le mets aussitôt à une exécution prompte et rapide : froid comme un lézard, ma main glisse adroitement jusqu’à la garde de mon arme, et, m’appuyant sur mon pied, j’exécute un petit bond qui me met à portée de ma cible. A mi-chemin de la frappe circulaire que décrit mon glaive, j’ajoute à l’élan de ma main droite celui de ma main gauche : quiconque puisse se terrer là-dedans, il devrait le sentir passer… le buisson en tout cas va souffrir.


Dernière édition par Leto le Jeu 17 Juil - 18:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeJeu 26 Juin - 13:05

Le buisson se fait déchiqueter par ton épée dans un fracas de craquements de brindilles feuillues ...

Rien à l'intérieur, rien de spécial.

Un autre buisson un peu plus loin semble attirer ton attention de la même manière. En regardant tout autour de toi, tu en vois aussi un deuxième qui bouge !

Il ne manquerait plus que les arbres aussi se mettent à bouger !
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeVen 27 Juin - 3:33

Et le buisson souffre mesdames et messieurs, c’en est inhumain ! Dans un boucan semblable au rugissement d’une bête mise à mort, sa carcasse végétale toute entière écorcobalissée par la frappe puissante envoyée de ma puissance puissante ! Quelle lutte, dans laquelle un troll se mesure seul à seul à la nature qui ne fait pas de cadeaux, quelle hécatombe de feuilles et de branche, quelle massacre !

Bon, je vais arrêter de vous baratiner : je bousille sans problème ce bon sang de buisson, mais au-delà de ça, nenette. Parce que le buisson est rempli de rien du tout ! Rien, que dalle, chou blanc. La seule chose que j’ai obtenu est d’avoir démoli une toile d’araignée, dont la tisseuse se fait la malle de toute la force de ses six pattes, furieuse d’avoir eu affaire à une catastrophe telle que moi.
Contrarié, mais sans me départir un seul instant de mon attitude impassible, je me redresse, et m’appuie d’une main sur mon épée, l’autre entortillant ma barbichette, le regard perplexe, toujours tirant quelques panaches grisâtres qui semblent flotter au-dessus de ma tête comme des points d’interrogation.

(Bizarre de chez bizarre… je n’ai tout de même pas rêvé !)


C’est ce que je me dis, mais la suite des évènements semble vouloir me prouver le contraire, comme si la nature toute entière se liguait contre ma santé mentale. La bougresse a fort à faire pour me déstabiliser à ce point, mais il faut avouer que ce qui se passe autour de moi est pour le moins dérangeant. Imaginez donc : vous voyez un buisson qui bouge. Comme vous êtes censé fiche la pâtée à des zigomards qui se croient tout permis parce qu’ils peuvent se dissimuler, vous sautez sur l’occasion et sur le buisson susmentionné pour lui faire mordre la poussière, et par la même occasion, au scélérat qui s’y serait vraisemblablement planqué. Manque de pot, le buisson est vide, et au moment où vous vous demandez si tout cela était le fruit de votre imagination, qu’est-ce qui se passe ? Je vous le donne en mille : voilà deux autres buissons qui se mettent à bouger !

(Ooooookaaaaaay… bon… comment se sortir de ce cas sans précédent ?)

Raisonnons calmement : il y a du vent, certes, mais ce n’est pas suffisant pour imprimer un mouvement tel que celui dont ces buissons sont agités… et puis, ça n’aurait aucun sens que ces deux là bougent sous la brise alors que les autres restent sagement immobiles comme tout bon buisson bien élevé devrait le faire.
Je suppose que le commun des mortels se serait soit carapaté en vitesse de peur d’être confronté à quelque chose qui le dépasse, soit se serait empressé de tailler en pièces tout buisson suspect en une frénésie de fureur et de crainte de l’inconnu. Mais vous l’aurez compris, je ne fais pas partie du commun des mortels, aussi je m’écrie :

« Très bien, je sais que vous êtes là, alors sortez si vous n’avez pas du jus de navet dans les veines qu’on s’explique ! »


Et ensuite, si ces corniauds ne veulent toujours pas se montrer, là je vais finir par les tailler en pièces… mais méthodiquement, attention.


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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeMar 15 Juil - 11:53

Mais ces corniauds ne se montrent toujours pas ...

Il semble que le "jeu" soit de trouver, justement, ces corniauds.

Ils n'ont pas l'air très agressifs ...

Du moins, envers toi. Envers les buissons ...

Personne ne te répond.
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeMar 15 Juil - 15:53

Aucun signe de vie. Aucun signe de mort non plus, à part celle du malheureux végétal réduit à l’état de branches brisées et de feuilles écrasées, mais ça, il est assez superflu de le mentionner. Bref, rien ne se passe : le vent sifflote, les buissons s’agitent légèrement d’un air faussement innocent sous la brise qui souffle sur les plaines, mais à part votre serviteur planté au beau milieu du chemin, la population locale semblent se confiner à un simple et beau zéro. C’en est déprimant : l’aventure c’est plus ce que c’était, où sont les minotaures, les dragons, les béhémoths, les géants, les ogres ? Où sont les trésors, les artefacts, les armes fabuleuses ? Où sont les antres obscurs, les donjons, les tours abandonnées ou servant de repaire à un mage dément ?
Pas là en tout cas, parce que là, pour dire les choses franchement, je m’ennuie sec les gars. C’est bien beau de faire la peau à des buissons, mais quand même, j’aimerais bien avoir des cibles plus consistantes… enfin bref, pour le moment, il y a toujours cette affaire des buissons, et comme je suis plus têtu que le croisement d’une mule et d’un taureau (non par pitié, n’essayez pas d’imaginer à quoi ça pourrait ressembler), et je ne continuerai pas mon chemin avant d’avoir fourré mon nez autant que possible dans ces fourrées pour élucider ces mouvements inopportuns et soudains.

Allant donc de buisson en buisson, j’en écarte les feuilles de la pointe de mon épée et de la main gauche afin de mettre à découvert ces étranges remueurs de buisson, inspectant d’un rapide coup d’œil chaque abri potentiel, restant tout de même sur mes gardes : me prendre une attaque surprise en provenance de quelqu’un qui se serait camouflé en embuscade, très peu pour moi, je passe.
Tout en farfouillant, j’interpelle une éventuelle présence :

« Montrez vous par la lumière, vous n’avez pas que ça à faire, et moi non plus. »


Tout de même, si quelqu’un est dans les parages, il va bien finir par se dévoiler au grand jour. De toute manière, si ce n’est pas le cas, je passerai mon chemin, car je suis en route pour estourbir des tueurs de gardes, et cela me semble plus urgent que de fouiller tous les buissons de la région.


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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeMar 15 Juil - 17:22

Tu farfouilles un certain nombre de buissons.

Un observateur extérieur se serait déjà inondé de larmes, mais, imperturbable, tu continues ta tâche.

Soudain, tu remarques quelques herbes former une flèche vers un endroit.

A cet endroit, une autre flèche.

Tu les suis des yeux, puis tu l'aperçois, juste devant un arbre.

L'herbe est droite à l'intérieur et couchée pour le fond.

C'est la représentation d'une tempête.
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeMar 15 Juil - 18:31

Rien, rien, rien de rien de rien de rien, désespérément rien ! Que dalle, le vide, le néant, l’absence, chou blanc, rien quoi ! J’ai beau ratisser cheque buisson au peigne fin, inspectant avec une minutie de faucon chacun de ces petits végétaux, sans rien découvrir plus que du végétal et de l’animal, en la présence d’un véritable petit monde d’insectes divers grouillant dans la ramure verte. Malgré cette déconvenue, ma détermination n’en faiblit pas d’un pouce, et je poursuis mon enquête avec une détermination digne de celle d’un aigle parcourant inlassablement son territoire à la recherche d’une proie, décidé à ne s’arrêter que lorsqu’il aura saisi une proie entre ses serres pour satisfaire son appétit. Aussi je pousse la recherche jusqu’à plonger carrément la tête dans ces touffes verdoyantes, remuant de-ci de-là sans pour autant trouver satisfaction, à mon grand dam.
C’est alors que ma tête passe de part en part dans un buisson que je remarque un détail qui attire aussitôt mon attention : devant moi, l’herbe est comme foulée, et le plus étonnant, pour ne pas dire surnaturel, c’est que les traces ne ressemblent en aucun cas à celles d’un animal, ni même à celles d’un être humanoïde. L’empreinte qui se trouve devant moi représente tout bonnement… une flèche : une flèche qui s’oriente droit vers le nord, semblant me dire « Allez zou. ». Intrigué, me sortant de mes recherches pourtant passionnantes, je lève ma tête du buisson, me retrouvant avec quelques brindilles et un papillon sur le crâne, qui s’envole bientôt, ne me trouvant apparemment pas à son gré comme perchoir. Ecartant les petits morceaux de bois vert, et ôtant une brindille de ma pipe dont je ranime les braises mourantes avec force bouffées , je rengaine mon épée et me met à suivre cette curieuse indication, ma main droite grattant complaisamment mon menton, ne trouvant pas à quoi peut bien rimer une telle marque au beau milieu de nulle part, d’autant plus que j’ai la quasi-certitude qu’elle ne se trouvait pas là il y a à peine cinq minutes.

Et après quelques secondes de marche empreintes de perplexité, sur quoi je tombe ? Je vous le donne en mille : une autre flèche !

(Hé ben on va la suivre aussi hein, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin !)


Restant tout de même aux aguets pour repérer un éventuel traquenard ourdi par le biais de ces indications, je me laisse guider, pour finir par aboutir à un arbre, au-delà duquel les flèches s’arrêtent subitement ; de toute évidence, me voici arrivé à destination, mais à quoi cela rime-t-il ?
Intrigué, j’observe l’arbre, mais il n’y a rien à en redire : c’est un bête arbre, un point c’est tout, rien ne le différencie de ses congénères, à part une certaine solitude au milieu de cette prairie nue. Le pourquoi du comment de ce petit jeu se trouverait-il en son sommet ? Dans le but de vérifier cette hypothèse, je me dispose à ce petit exercice d’escalade, quand je remarque qu’une marque a également été faite dans le gazon juste devant le grand pilier de bois, que je m’empresse d’inspecter, reculant et me dressant de toute ma hauteur pour mieux constater l’envergure de la chose.
Des courbes dans l’herbe qui donnent à la représentation quelque chose d’ondoyant, des courbes à l’allure nerveuse, qui vont et viennent, et ne sont certainement pas le fruit d’un hasard venteux. Le dessin est… une vague ? Non, ce n’est pas ça, le caractère est plus… comment dire… aérien. Oui ! C’est une tempête !

(Une tempête ?)

Absorbé par le motif, je reste là, parcourant et reparourant l’herbe foulée du regard, tournant autour pour l’inspecter sous tous les angles. Pas de toute, c’est bel et bien une tempête, mais qu’est-ce que quelque chose de pareil vient faire ici ?
Sans pouvoir trouver même un début de réponse à cette question, je tire des panaches qui reflètent les brumes de curiosité qui planent dans mon esprit, tout en tortillant et désentortillant ma barbichette en de petits gestes automatiques.


Dernière édition par Leto le Jeu 17 Juil - 18:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeMer 16 Juil - 14:01

Un rire hystérique provient de l'arbre.

"Je te souhaite bien du bonheur, Troll, dans tout ce tapage ridicule ... Apprécie mes illusions, ta mission a failli !"

Il disparaît.

Tu te retrouves seul, l'air stupide.

Tu entends une nouvelle détonation derrière toi.

"Ah ! ah ! ah ! Je n'allais pas te laisser tout seul ... Voilà pour toi ! Prends du plaisir ... A bientôt !"

Et il disparaît dans une autre détonation.

Tu te retournes lentement ... Un buisson plein d'épines apparaît, hostile.
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeJeu 17 Juil - 18:28

Alors que je me perds dans la contemplation du dessin tracé au sol, très intéressant –si si, je vous jure !-, je néglige complètement l’arbre qui se trouve devant moi, à mon tort, comme vous allez pouvoir vous en rendre compte, car tout à coup, un rire tonitruant, semblant provenir d’un adolescent sous acides, secoue l’atmosphère jusqu’ici paisible, vrillant mes tympans qui n’avaient rien demandé à personne, et me donnant envie de passer par le fil de l’épée le responsable de ce vacarme.
Mais le plus déconcertant, c’est que ces éclats hilares semblent provenir tout droit de l’arbre qui semble à présent me narguer de toute la hauteur de son tronc et du toute la ramure de ses branchages. Alors de deux choses l’une : soit je me trouve en présence d’une espèce encore plus rare que le Buisson Bougeur ; l’Arbre Rieur, soit il y a un guignol planqué là-dedans qui n’a rien de mieux à faire que de se payer quelques pintes de bon sang. Je sais que ça peut paraître délirant, mais je vous assure que c’est possible !
Cependant, la certitude de l’origine de ce bazar vient vite lorsqu’une voix que je reconnais indubitablement comme celle d’un humain, me donnant encore plus envie de le transformer en bouillie pour les cochons, et le vocabulaire qu’il utilise, reflétant l’impression du plus cuisant échec qui soit, me mettrait presque la bave aux lèvres si je n’étais pas d’un calme olympien à toute épreuve. Désireux toutefois de châtier convenablement cette engeance abâtardie, je reprends possession de mon fidèle glaive et en assène un coup dans la ramure, espérant toucher le plumage de ce drôle d’oiseau qui, s’il se rapporte à son ramage, n’est certainement pas le phénix des hôtes de ces bois. Malheureusement, un *Pshaf* résonne alors dans la verdure, et tout ce que je ratisse sont quelques feuilles et une chenille qui ne sera malheureusement jamais papillon.
Pestant un « Enfant de salaud » entre mes dents, je m’apprête à grimper à l’arbre pour vérifier tout de même s’il ne resterait pas une trace du fâcheux, mais un nouveau *Pshaf* derrière moi vient interrompre ce projet, me faisant me retourner, serrant toujours mon arme entre mes mains, prêt à tout.

(Allons bon, qu’est-ce qu’il y a encore ?)

J’ai dit que j’étais prêt à tout, mais ce qui s’achemine vers moi donne de quoi hausser les sourcils d’étonnement : une espèce de saleté de gros buisson, hérissé de plus d’épines que je n’ai de poils au menton, qui se traîne à terre comme une horreur dont l’évolution se serait arrêtée à mi-chemin entre le règne végétal et le règne animal, donnant cette… chose qui s’avance dans ma direction, craquant de toute la force de ses branches boursouflées comme en des cris rageurs.
Malgré cette vision que l’on pourrait qualifier aisément de vision d’horreur, je ne me départis pas un seul instant de mon self-contrôle : faisant fi des invectives railleuses du magicien haut-perché, je fais tranquillement craquer mes muscles un peu raidis par le trajet, m’exerce à quelques passes de mon arme, et mets mon glaive en garde. Durant tout mon petit manège, je remarque que le buisson mouvant à l’air de s’en soucier comme de sa première épine.

(Mmh… ainsi il n’a pas de conscience réelle, juste le but d’attaquer. C’est bon à savoir.)


Tout de même, je suis un peu déçu d’avoir à étrenner mon arme sur un adversaire qui ne saignera même pas –enfin… de la sève, mais ça ne compte pas- ; abattre mon instrument de guerre sur le crâne goguenard de l’humain responsable de mes soucis aurait été bien plus jouissif, mais enfin, on peut pas toujours avoir ce qu’on veut !

(Tout de même, quand j’en parlerai, on ne voudra jamais me croire !)

Mais ce n’est pas ça qui m’empêche d’être fin prêt à le recevoir comme il se doit : pour finir ma préparation, je sors un instant ma pipe de ma bouche, expulse un crachat, et souffle un nuage grisâtre qui se dirige comme un funeste présage, poussé par le vent, droit vers mon adversaire arboricole qui, sans se formaliser de cette pique, traverse le nuage de fumée sans broncher, nous mettant l’un et l’autre presque à portée d’arme, aussi je me tiens sur mes gardes, ne sachant pas ce qu’un bestiau pareil pourrait avoir dans son feuillage pour pourrir la vie d’un brave et honnête troll comme moi.

« La bataille s’engage ! »
je lâche laconiquement.

Pour une première approche, je décide de jouer la sûreté et sans trop me mettre au contact de ces épines pointues-pointues, j’envoie un revers bien ajusté qui fend l’air, et que mon ami buisson devrait apprécier à sa juste mesure. Malheureusement, ce rustre de feuillu est de la plus grande impolitesse, car il rejette ma réception avec une mauvaise grâce, ramassant sa ramure sur lui-même, comme mû par une sorcellerie inconnue qui lui permet de s’épargner la lourde responsabilité de se recevoir un coup de boutoir façon Leto dans le biniou. Mais en retour, je ne me prive pas de lui faire la nique : impolitesse pour impolitesse, je m’esquive à grandes enjambées habiles, me mettant hors de portée des coups furieux de gougnafier lent comme un bœuf, qui agite ses branches acérées comme autant de tentacules avides de passer mes chairs à la râpe à fromage. Cependant, le vil n’en a pas fini, et je ne dois qu’au hasard d’avoir alors porté un instant mon regard à terre pour remarquer de petites lianes, petites lianes qui s’avèrent en fait de taille considérable, et commencent à s’en prendre à mes petons, et le problème, c’est que j’en ai besoin pour me déplacer alors pas question de m’en abstraire !

(Ca c’est un coup bas !)

Bien décidé à ne pas me laisser avoir par ce traquenard, je me recule à grande vitesse, n’osant toutefois pas user de mon arme pour lacérer ces racines rampantes de peur de baisser ma garde et de laisser une ouverture pour un méchant coup. Après un grand mètres d’esquive toutefois, je bute contre le tronc du grand arbre qui se trouve derrière moi, me trouvant ainsi acculé alors que l’abomination et ses progénitures voraces s’avance toujours vers moi. Acculé dans cette fâcheuse posture, je décide d’une action prompte et rapide, visant à utiliser l’attaque comme la meilleure défense.
Ainsi je prends appui sur le tronc solide, et ploie avant de détendre les muscles de mes jambes comme un ressort et de jaillir comme un diable, la pointe de mon arme orientée droit vers la gueule feuille du buisson. Alerté par ma manœuvre agressive, il tente d’esquiver sans plus se soucier de ses sarments emprisonneurs, mais c’est très tard vu l’élan que j’ai pris, et dans un fracas de branches brisées sous l’impact destructeur, produisant un son bien plus agréable que le précédent buisson, je lui passe en travers du corps (si je puis m’exprimer ainsi), le privant d’une bonne partie de sa chair de bois. Evidemment, je ne suis pas épargné moi non plus, et en dépit de mon armure, mes bras se retrouvent constellés d’épines salement tranchantes, m’arrachant un grincement de douleur tandis que des ridules de sang courent le long de ma peau. Malgré cela, je reste toujours vaillant, me réceptionnant d’une galipette pour me retrouver face à mon opposant salement amoché mais qui, malgré sa blessure, n’en reste pas moins vorace de chair de troll tendre, et malgré sa faiblesse, ne s’en rue pas moins vers moi avec toutes la détermination du monde.

« Ca fait mal hein ? » je lâche avec un sourire triomphant qui dévoile toutes mes dents.

Sans m’écouter –quelle impolitesse décidément-, il continue son parcours, inconscient qu’il ne fait que précipiter son passage de vie à trépas. Sans me soucier de savoir si l’on peut considérer qu’un buisson, même mobile, est un être vivant doté d’une âme, je prépare mon coup, ramenant mon épée à deux mains derrière mon dos, pour le relâcher pile au moment propice en un arc de cercle vivace qui tranche toute résistance sur son passage, coupant les branches épineuses que le buisson dardait vers moi, et poursuivant sans pitié dans son feuillage, le gratifiant d’une belle tonsure.
Amputé ainsi de son chef, le buisson s’immobilise soudain, avant de s’affaisser sur lui-même comme un château de cartes, ou comme un animal tout à coup dépourvu de son squelette qui s’effondrerait en un tas de chairs mortes.

(Leto vainqueur ! ) je jubile intérieurement.

Cependant, afin d’être sûr qu’aucun nuage ne viendra troubler le ciel bleu de mon triomphe, je fiche mon épée dans la carcasse végétale du buisson qui est agité d’un sursaut sous ce nouveau coup, s’agitant frénétiquement pour tenter de reprendre l’action.

« T’inquiète, j’en ai pas pour longtemps. » je commente tout en me dirigeant vers l’arbre.

Pour être certain que toute menace est désormais écartée, mieux vaut vérifier que le rigolo qui m’a envoyé ça n’est plus sur place… ou s’il ne l’est plus, s’il aurait laissé une trace de sa venue. M’agrippant aux branches basses, j’escalade l’arbre. Certes, l’ascension n’est pas dépourvue d’efforts nécessaires, mais les prises sont nombreuses et faciles d’accès, me permettant de gagner le sommet sans réelle difficulté. Inspectant les lieux du regard, je remarque une grosse branche aux feuilles foulées, sans doute là où mon mystérieux agresseur s’est installé pour m’empoisonner l’existence, mais hormis cette indice de sa présence passée, rien : il s’est bel et bien volatilisé, et avec lui, tout espoir ne lui rendre comme il se doit la monnaie de sa pièce… pour le moment !
Avec un soupir, je redescends à terre en quelques bonds et récupère mon épée sur le buisson qui ne semble toujours pas vouloir se dépourvoir de signes de vie. Agacé par sa persistance, je l’empoigne par un de ses tentacules branchiaux pour le traîner avec moi en direction d’un proche rocher.

« Viens-là toi, c’est l’heure des funérailles »


Une fois qu’il est convenablement disposé sur ce petit monticule rocheux, j’inspire un grand coup sur ma pipe, faisant rougeoyer les dernières braises restantes. Soufflant un ultime panache avec panache, je tapote alors vigoureusement le dos de ma tuyauterie, couvrant le vil végétal de ces petits grands ardents, qui ne tardent pas à prendre feu sur le « cadavre » sec du buisson. Avant que le feu ne dévore totalement son corps agité de spasmes d’agonie, j’arrache une liane déjà en piteux état comme un trophée.

« Souvenir l’ami, et que je te revoie plus. »


Rangeant ma pipe et mon maigre butin, je fixe un moment l’horizon, et empoigne ma gourde pour en prendre une bonne gorgée en récompense de mes efforts de lutte avant de me remettre en route, courant cette fois-ci, avec toute la rage de vaincre que les propos insidieux du mage sur l’échec de ma mission ont fait naître en moins : si je me dépêche, il ne sera peut-être pas aussi tard qu’il l’insinuait !
Ainsi, je disparais bien vite des lieux du tumulte, laissant derrière moi les restes calcinés de mon premier adversaire rejoindre l’enfer des buissons pas sages.
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeJeu 17 Juil - 20:09

Plus de buissons sauteurs, plus d'herbes messagères, plus de magicien et plus de buisson piquant ... tu es tout seul.

Et ta mission, dans tout ça ? Si tout ceci avait un rapport avec ta mission, tu as tout laissé filer ...

Il serait temps d'y repenser ! Un magicien qui se téléporte comme ça, y'en a pas partout ...
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeDim 20 Juil - 3:02

Bon sang de saletés d’ombres maléfiques tueuses de gardes de mes deux ! Bon sang de saleté de magicien qui fait gigoter les buissons ! Saletés de buissons bien trop gigoteurs qui me sautent sur le poil et que je dois transformer en salade pour avoir la paix ! Saleté de mission où rien ne peut se passer convenablement ! Tout ça je l’envoie au diable, qu’il les touille tous dans une grande marmite et les bouffe pour les faire disparaître jusqu’à la fin des temps !
Telles sont les pensées que je remue afin de garder la rage au cœur qui me permet de continuer à courir à grandes enjambées tout en gardant les yeux à regarder dans tous les sens pour détecter toute autre intrusion fâcheuse, toujours aussi déterminé à jouer du glaive pour me frayer un chemin si nécessaire : ma mission n’est toujours pas accomplie, et ce ne sont pas les élucubrations d’un jeteur de sort qui ne saurait pas faire la différence entre un mille-feuille et un livre de sorts qui va pouvoir prétendre me mener la vie dure ! D’ailleurs, au contraire, bien loin de me démoraliser, la prétention qu’il avait d’avoir fait de ma mission un échec me motive encore plus pour atteindre mon but. Quel serait ce but au juste ? Je dois avouer que je n’en sais trop rien, mais s’il a dit que ma mission était un échec, ça devait être qu’il prétendait l’avoir provoqué cet échec, par déduction très vraisemblablement en m’ayant retardé comme il l’a fait à coups de buissons mobiles, de flèches et de motifs de tempête (car quel autre frappé aurait pu disposer de telles choses ici comme il l’a fait ?). Mais ce qu’il pourrait ne pas avoir pris en compte, c’est que je pourrais avoir écopé ce retard comme je m’efforce en ce moment même de le faire, galopant de toute l’énergie de mes grands échalas sur ce chemin obstinément désert : pas le moindre voyageur à part moi qui suis en train de faire une véritable course contre la montre pour parvenir à mon but.
Tout en fonçant, j’essaie de trouver une logique entre ma mission et les propos de l’invocateur haut-perché : serait-il de mèche avec ces étranges choses ombrageuses ? Aucun moyen de le savoir avec certitude, il aurait fallu que je lui mette la main dessus pour un passage à tabac en règle visant à lui faire avouer la vérité, toute la vérité, rien que la vérité il l’aurait juré ! Mais comme je n’ai pas pu, j’en suis réduit à des suppositions, et des suppositions qui ne me mènent pas bien loin, car j’ai la fâcheuse impression de n’être qu’une pièce du puzzle… non, en fait même pas, de n’être qu’un insecte qui parcourt un étalage désorganisé de pièces, affolé, et non seulement il ne peut pas en embrasser la totalité car il est trop petit et son cerveau est trop limité, mais en plus il n’a pas la force suffisante pour rassembler les pièces et fait donc de poussifs et vains efforts.

Mais je ne serai pas comme ça, oh non ! En me dépêchant, je vais bien finir par tomber sur quelque chose, quoi que ce soit ! Et pour être franc, il vaudrait mieux que ce soit vite car bien que doté d’une bonne endurance, je fatigue là !
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeDim 20 Juil - 14:56

Tu cours au plus vite que tu peux.

Tu ne rends compte que tu es suivi qu'une fois la personne à dix mètres de toi.

Tu te retournes, tires ton épée, lâche ton épée sous le choc d'une flèche tirée par l'inconnu et sous la pression des griffes inconnues que tu sens cramponnées sur tes bottines.

"Imbécile ... Que fais-tu là ?!"
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeDim 20 Juil - 21:04

C’est à se rendre fou ! On dirait qu’au contraire de ce que je pensais, plus j’avance, et moins je me rapproche de mon but, au contraire, je me fais plutôt l’impression de courir à la berlue, n’allant vers aucun but particulier, me contentant de chercher au petit bonheur la chance quelque chose auquel me raccrocher pour me dire que ma mission n’est pas un échec. Malgré le désespoir de finir par arriver à quelque chose de probant qui commence à envahir, je ne me laisse pas flancher, et continue à la même allure, malgré mes jambes qui comment à n’en plus pouvoir, m’indiquant que je ne pourrai sans doute pas continuer à cette allure plus d’une quinzaine de minute, sous peine de me claquer un muscle ou choper un point de côté ou une quelconque tuile de ce genre.
Cependant, au bout d’un certain temps, on dirait que quelque chose arrive enfin, pour le meilleur ou pour le pire d’ailleurs : à faible distance, je perçois une foulée rapide qui suit la mienne, et même se rapproche dangereusement ! Maugréant entre mes dents de m’être laissé rattraper de si près sans m’en rendre compte, je porte la main à mon épée, bien décidé à châtier l’intrus qui semble s’aviser ainsi de troubler ma démarche, mais à peine ai-je empoigné la garde et commencé à tirer la lame de son fourreau qu’un sifflement part et une flèche m’égratigne le poignet. La douleur n’est pas bien grande, de même que les dommages, mais sous le choc sur mon bras déjà amoindri par les épines du buisson, je laisse échapper mon épée qui s’en va tomber au sol dans un fracas de métal, ainsi qu’un juron, avant de me retourner dans un geste… ou plutôt d’amorcer le mouvement, car avant d’avoir pu bouger, des griffes puissantes et acérées accrochent les bandelettes dont mes pieds sont recouverts, m’obligeant à m’arrêter sous cette double menace.

(Une sale bête et un tireur d’élite… tout cela m’est familier…)

Me retournant calmement avec la certitude de ce que je vais découvrir malgré la pression animale toujours présente, je me retrouve nez à nez avec celui là même qui m’a envoyé dans tout ça, le chasseur, l’air furieux, air qui se confirme par l’invective qu’il m’envoie, pleine d’un reproche amer. Ravalant ma bile d’avoir apparemment merdé dans l’accomplissement de ma tâche, je ne relève toutefois pas l’insulte, voyant bien que j’ai de toute évidence à faire à trop forte partie en la présence de cet archer décidément d’élite devant lequel je ne tiendrais sûrement pas longtemps. Impassible, je prends ma respiration et lui réponds :

« Comme vous pouvez le voir, je suis en train de planter des patates… » avant de continuer, voyant son visage se congestionner sous une rage naissante « A votre avis ? Vous m’envoyez chercher des espèces d’agresseurs ombrageux sans plus d’indices que de savoir vaguement de quoi ils ont l’air, que vouliez vous que je fasse ? Passer une petite annonce ? »
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeLun 21 Juil - 21:21

Le Troll te réplique de façon virulente :

"Tu es en plein dans la zone que JE couvre ! Tu es sensé être au nord-est ! Que fais-tu là ?!

Il reprend :

"Bon, qu'as-tu fait là-bas ? Il s'est passé quelque chose ? Je n'ai pas vu de lumière ..."
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MessageSujet: Re: Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto)   Vagabondage pour traquer des ténébreux tueurs. (Leto) Icon_minitimeJeu 24 Juil - 2:55

Hé bien, apparemment mon ami chasseur travaille du chapeau, car il ne trouve rien de mieux à répondre à mon superbe élan de cynisme que le fait d’avoir raison me permet à bon droit qu’un mensonge éhonté, arguant que j’ai marché sur ses plates bandes pour justifier son coup de gueule. Manque de pot pour lui, ma mémoire est infaillible, et je me rappelle de ce qu’il m’a dit comme si c’était hier (d’ailleurs c’est d’autant plus facile que c’était il y a à peine quelques heures) : lui au nord-est, moi au nord-ouest, et pas de discussions ! Simple, bien rodé, efficace… mais non, il faut que monsieur chasseur vienne y mettre son grain de sel !
Mais je ne vais pas me laisser démonter : ce n’est pas parce qu’il est dix fois plus fort que moi qu’il peut se permettre d’avoir raison à tous coups ! Oui, je sais, en fait, il peut, mais n’empêche que j’ai raison un point c’est tout ! Et bien décidé à ne pas bouger de mes convictions, je ramasse calmement mon épée, m’étant auparavant dégagé de la sale bête tigrée aux dents longues qui se recule en grognant, avant de la remettre dans mon dos d’un geste machinal, sans que la résolution tranquille qui habite mon âme et qui se reflète sur mon visage placide ne m’ait quitté un seul instant, avant de lui déclarer entre quatre yeux, les bras croisés et le torse bombé :

« Les directives étaient claires : toi au nord-est, moi au nord-ouest. Je sais pas où tu as été pécher ta version. »


En revanche, sa seconde question est plus pertinente, et pour celle-ci, je ne vais pas faire le difficile : en effet, avec quelqu’un d’expérimenté –bien que pas très finaud- comme lui, mieux vaut qu’il en sache le plus possible, ça ne pourra qu’être bénéfique à l’éventuel succès de notre entreprise de traque. C’est donc parti pour un petit récit habilement condensé du bazar qui m’est arrivé, tout en coupant les passages superflus ou qui pourraient nuire à mon image, comme cette fichue histoire des buissons qui bougeaient sans raison apparente ! Cependant, malgré ma résolution de laconisme, je fais bien attention à n’omettre aucun détail : qui sait ce qu’un élément apparemment anodin pourrait en réalité révéler à la lumière d’un avis nouveau ?

« En chemin j’ai vu des flèches tracées sur l’herbe qui menaient jusqu’à un arbre au pied duquel était marqué le motif d’une tempête, et dans lequel était perché un mage qui s’est volatilisé en disant que ma mission était un échec, me laissant aux prises avec un buisson vivant et attaquant » afin qu’il ne me prenne pas pour un fou, je montre à ce moment du récit la liane que j’ai arrachée à mon tenace adversaire. Ce n’est pas une preuve très impressionnante certes, mais une preuve quand même. « Je l’ai battu sans avoir eu besoin de ma frappe de lumière, j’ai préféré la réserver pour ces créatures ombreuses au cas où j’en rencontrerais une. Ensuite, je me suis dépêché de poursuivre ma route au cas où il faudrait que j'écope un retard occasionné par mon combat, ce qui justifierait les mots du salopard de mage. Et tu m'es tombé dessus.»

Je m’arrête ensuite, la posture toujours aussi digne, lui laissant la parole.
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